La France finit fort contre la Suède et assure la première place du groupe
Les Français ne pouvaient craindre un début plus cauchemardesque. Menés 4-0 en quelques minutes, les Bleus paraissaient complètement perdus sur le terrain. Guillaume Joli était le premier à sonner le tocsin en inscrivant le premier but des siens... à la 7e minute ! Le réveil était tardif mais finalement efficace puisque les hommes d'Onesta, sans particulièrement bien jouer, allaient progressivement revenir dans le sillage des Scandinaves (11-12 à la pause) grâce notamment à Omeyer, souvent héroïque dans ses duels, et à Guigou, l'un des seuls joueurs de champ à surnager (3 buts après 30 minutes).
Le sans-faute de Joli
Si les "Experts" parvenaient un temps à faire jeu égal à la reprise, leur défense pas assez agressive et des problèmes dans la finition permettaient aux Suédois de se détacher de nouveau, l'écart se situant toujours autour des deux ou trois buts d'avance en faveur des Vikings. Et les affaires tricolores ne s'arrangeaient pas avec l'expulsion de Luka Karabatic, auteur d'un vilain geste à la gorge de Persson (44e). Tandis que la première place du groupe semblait s'éloigner définitivement, les Français s'accrochaient à l'image d'un Guillaume Joli, impérial au jet de sept mètres (9 sur 9 !), et revenaient de nouveau sur les talons de leurs adversaires avant, enfin, de passer devant grâce à un but en contre-attaque de Barrachet (24-23, 56e).
Ils n'allaient plus lâcher les commandes, Thierry Omeyer réalisant des merveilles (13 arrêts au total et élu pour la 2e fois "homme du match") pour assurer définitivement la victoire (27-25). Cela valait le coup de "se dépouiller" pour les Bleus puisque ce succès au courage leur permettra d'affronter l'Argentine en huitième de finale lundi prochain. Un adversaire plus que jouable pour des Experts qui se cherchent encore mais qui savent se retrouver dans les grandes occasions.
Déclarations :
Thierry Omeyer (gardien de l'équipe de France) : "On savait que c'était un match où il allait falloir être solide derrière, parce que la Suède a aussi une très bonne défense et un très bon gardien. On a été en difficultés et ils ont pu mettre pas mal de buts en montée de balle. Mais on su garder notre sang-froid. Et on s'est bien battu pour revenir. Et dans le dernier quart d'heure, on a trouvé de bonnes solutions en attaque. J'essaie d'aider au maximum l'équipe. En face, il fait aussi une belle partie. Il fallait monter le niveau et derrière on a été plutôt solides en défense. On peut être plutôt satisfait, même s'il y a encore des choses à corriger."
Claude Onesta (entraîneur de l'équipe de France) : "On a été maladroit à la finition, pas toujours inspiré en défense, même c'est là qu'on a su construire notre retour, avec la prestation de Thierry (Omeyer) qui a été déterminante. Il y a des jours où l'enjeu tue le jeu. On gagne à l'énergie, au courage, à défaut de brio et de lucidité. Avec notre manque de régularité, on n'est pas capable de prendre qui que ce soit par-dessus la jambe. Même si les Argentins au départ paraissaient la solution la plus avantageuse, à nous de les prendre en considération, surtout au regard des performances qu'ils ont réalisées et surtout de l'enchaînement des performances. C'était vraiment le groupe de la mort et imaginer en sortir, ça paraissait complètement illusoire, ils ont vraiment été présents à tous les matches. Contrairement à nous, c'est vraiment une équipe qui est très bien en place, très en confiance. Il va falloir qu'on soit meilleur qu'on a été ce soir."
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