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Hand: Les Experts assurent le minimum

L'équipe de France a remporté son deuxième de préparation contre l'Argentine (27-20). A Montpellier, la lutte a été bien plus farouche entre les deux formations, les Argentins haussant l'intensité et les Français étant moins investis, avant de se reprendre en 2e période. Vendredi, le Mondial commence, et d'ici là, Claude Onesta devra ne sélectionner que 16 joueurs sur les 20 qu'il a à sa diposition.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Vingt minutes sans marquer, seulement dix buts inscrits, les Argentins étaient revanchards. Deux jours après avoir été humiliés (26-10) à Toulon, ils ont présenté un tout autre visage face aux Experts, à Montpellier. Et comme dans le même temps, ces-derniers ont nettement baissé de ton après le premier quart-d'heure de la rencontre, l'affrontement s'est révélé beaucoup plus ardu. A trois jours de leur entrée dans le Mondial contre la Tunisie, l'investissement n'était pas total dans les rangs tricolores.

Certains joueurs avaient pourtant gros à jouer, puisque Claude Onesta doit réduire sa liste de 20 à 16 unités pour l'épreuve planétaire. Mais en ayant choisi de ne pas faire jouer Anic, sur le parquet lundi, et Bingo, qui n'a donc joué aucun match, le sélectionneur avait laissé quelques indices quant à ses choix. Et encore une fois, Daniel Narcisse était ménagé, prenant aussi place hors du groupe. En plus des 13 joueurs présents à Londres (Omeyer, Karaboué, Fernandez, Dinart, Barachet, Narcisse, Honrubia, Karabatic, Accambray, Abalo, Sorhaindo, Guigou, Joli), de Bosquet et Detrez, vraisemblablement partants pour l'Espagne, il ne restait donc plus qu'une place. Et le staff tricolore livrera dans les prochaines heures le fruit de ses dernières réflexions. Quels enseignements peut-on tirer de cette rencontre face à des Argentins que les Français retrouveront lors de leur avant-dernier match de poule en Espagne ?

Les plus

Les joueurs: Nikola Karabatic, Mickaël Guigou et Guillaume Joly ont brillé. Les deux premiers ont été les buteurs exclusifs de la France jusqu'à (7-3), le troisième en a marqué trois autres en première période (dont deux jets de 7m) pour certainement assurer son ticket pour le Mondial. En position de demi-centre avec l'absence de Narcisse, Karabatic a fait le spectacle et a été surtout très performant, poursuivant son sans-faute au tir sur les deux rencontres (15/15). Thierry Omeyer, sur le parquet durant la première période, a montré qu'il était dans le tempo, arrêtant 50% des tentatives (10/20) dont un jet de 7m. Et Daouda Karaboué a fait un énorme travail en deuxième période. Samuel Honrubia a été un sacré dynamiteur, en début de 2e période, venant conclure des contre-attaques rondement menées. L'un des petits nouveaux du groupe, Valentin Porte, a sorti son épingle du jeu en 2e période. Suffisant pour lui ouvrir les portes du Mondial ?

L'état d'esprit: Après avoir compté sept buts d'avance (10-3) après 19 minutes de jeu, les Experts ont su se ressaisir après la pause, alors que les Sud-Américains étaient revenus à une longueur (11-10).

Le jeu: La défense en 6-0 a de nouveau posé des problèmes aux Argentins. Lorsque les Français ont mis les ingrédients pour bien jouer, ils ont rapidement fait le trou. 

Les moins

Les joueurs: Luc Abalo a eu beau faire quelques décalages en revenant dans l'axe, il n'a pas marqué. Et il a même pris deux minutes pour avoir contesté une décision arbitrale, sur un deuxième duel perdu en raison, de son point de vue, d'une faute adverse. Xavier Barachet a été très discret offensivement, Jérôme Fernandez également, préférant trouver ses coéquipiers.

L'état d'esprit: Après s'être promenés lundi soir contre cette formation, les Experts n'étaient pas très concernés par ce deuxième match de préparation, surtout en prenant une belle avance rapidement. Claude Onesta a même parlé de suffisance après la rencontre. 

Le jeu: La fluidité dans le jeu collectif n'a pas été omniprésente, les différences se faisant plus grâce aux individualités. La défense dans l'axe a parfois été mise à mal. Et il y a eu beaucoup de pertes de ballon (15) qui seront bien plus dommageables à partir de la fin de la semaine. C'est le gros point noir de cette rencontre.

Les réactions

Claude Onesta: "Je n'ai pas pensé beaucoup de bien de ce match. C'est le match que  je redoutais. A deux jours du début de la compétition, je savais qu'on allait  jouer avec le frein à main. Mais ça va permettre à chacun de redoubler  d'attention. On aurait gagné aussi facilement que le premier match, on se  serait peut-être trop tranquillisé. On voit bien au niveau de la mobilisation  que les joueurs sont là et qu'ils sont ambitieux."
   
Didier Dinart: "C'était un match un peu  différent du premier. Ils étaient un peu plus remontés après être passés  complètement au travers lundi. Nous on a un peu perdu notre vigilance en fin de  première mi-temps. Mais après on a retrouvé le bon tempo pour faire une  deuxième mi-temps plus correcte. On a cinq matches pour monter en puissance  avant le 8e de finale."
   
Jérôme Fernandez: "On a fait un premier  quart d'heure plutôt bon. Après, il y a eu pas mal de maladresses. On a été un  peu défaillant à la passe. Moi, j'ai été catastrophique avec le ballon. A part  Nikola (Karabatic) qui a survolé, le reste on a eu du mal. Ce sont les aléas de  la compétition. Physiquement on est prêt. Après, on a encore besoin de  travailler nos automatismes, nos repères. C'est une équipe de France consciente  de ses moyens, mais qui sait qu'elle est loin d'être à son meilleur niveau et  qu'elle a encore besoin de travailler."

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