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Thierry Anti: « Je ne viens pas à Aix pour le soleil ! »

C’était un secret de Polichinelle depuis qu’il avait mis un terme à son contrat le liant avec le Sporting du Portugal. L’ex-coach du HBC Nantes Thierry Anti fait son grand retour dans le championnat de France dès la saison prochaine, à Aix-en-Provence, où il s’était déjà engagé pour la période 2021-2024.
Article rédigé par Manu Roux
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (FEDERICO GAMBARINI / DPA)

Ça y est, vous avez finalement avancé la date de votre retour dans le championnat de France ?
Thierry Anti
: "Je n’ai pas encore signé mais j’ai effectivement donné mon accord de principe au Pays d’Aix Université Club (PAUC) pour anticiper ma venue dès la saison prochaine. Jérôme Fernandez qui était l’entraineur s’est finalement entendu avec les dirigeants pour renoncer à sa dernière année de contrat."

On sentait depuis longtemps que ça finirait comme ça ?
TA
: "Certains pouvaient l’imaginer (rires) mais honnêtement non... Je sentais effectivement qu’il y avait une possibilité, un désir. Mais je n’étais pas demandeur, je ne pensais pas reprendre l’équipe dès cette saison d’abord par respect pour l’entraîneur en place et aussi parce que j’avais encore un an de contrat avec le Sporting. Après, il y a eu les événements, le Covid-19... Je me suis dit qu’il valait mieux rentrer en France. Et à Aix aussi, la situation s’est décantée."

Auriez-vous pu travailler avec Jérôme Fernandez ?
TA : "Oui, je l’avais même proposé aux dirigeants. Ça ne me posait aucun souci. J’étais ouvert à tout, prêt à travailler comme manager sportif pendant un an. Après, je pense que c’est lui qui a préféré arrêter."

Êtes-vous satisfait de votre expérience au Sporting ?
TA : "Oui, j’ai beaucoup aimé le Portugal et le Sporting en tant que club, dans ce qu’il représente. C’était une très belle expérience, très enrichissante et aussi très frustrante sur la fin avec ce championnat qui s’arrête pour ne jamais reprendre."

Vous arrivez dans une équipe qui a déjà bouclé son recrutement, ce n’est pas un problème pour vous ?
TA : "Non, c’était déjà le cas quand j’ai signé au Portugal. C’est un peu logique, j’arrive sur le tard. Et puis je dis toujours qu’il faut savoir s’adapter quand on est entraîneur, à la région, à la culture, à son groupe de joueurs, à ses dirigeants...Sinon on ne dure pas longtemps! En tout cas, j’arrive avec plein d’envie et une pêche terrible !"

Pourquoi avoir choisi Aix ?
TA : "Déjà, j’ai apprécié que les dirigeants fassent le déplacement pour me rencontrer à Lisbonne. J’ai aimé la démarche. Ensuite, ils m’ont expliqué pourquoi ils voulaient me recruter: pour être le manager sportif du club avec une mission très large, qui va au-delà d’être seulement l’entraîneur de l’équipe  première. Ça m’a plu."

Viser le Top 2

Quel est votre objectif avec le PAUC ?
TA
: "Il faut se mettre dans l’idée à terme d’aller chercher le Top 3, voire le Top 2 pour jouer  la ligue des champions. Ça va demander un peu de temps sans doute mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas jouer le maintien, comme dirait Guy Roux. Et qu’on se le dise, je ne viens pas à Aix pour le soleil! Je l’avais déjà à Lisbonne! Il y a vraiment la volonté de faire du PAUC l’un des meilleurs clubs français."

Vous aimeriez refaire la même chose qu’à Nantes, construire sur la durée ?
TA : "Au bout du compte oui, mais peut-être en empruntant des chemins différents. Les régions ne sont pas les mêmes. À Nantes c’était du muscadet, ici c’est plutôt du rosé ! (rires) Il faut que je m’imprègne de ce que représente localement le club, pour ne pas être à côté de la plaque."

Il va falloir remplir l’Arena. Ce sera sans doute moins facile qu’à Nantes ?
TA : "C’est vrai qu’à Nantes, le public est extraordinaire mais aussi parce qu’on l’a fait venir ! Il n’a pas toujours été aussi nombreux, c’est venu avec le temps, les résultats. Mais je ne veux pas comparer les deux clubs, et j’ai tiré un trait sur Nantes, c’est fini ! Je n’ai pas aimé la façon dont ça s’est terminé. Je garde juste en tête la formidable relation avec le public."

Vous allez retrouver Nicolas Claire, votre demi-centre fétiche ?
TA
: "Oui, la vie est ainsi faite! Bon, je ne viens pas à Aix parce que Nicolas est là, d’ailleurs on n’a pas vraiment de relation directe mais voilà, il se trouve que nos routes se croisent souvent !"

Vous avez été fortement pressenti pour succéder à Didier Dinart à la tête de l’équipe de France fin janvier. Vous y avez cru ?
TA
: "Pas vraiment parce que l’équipe de France n’appartient à personne, si ce n’est au handball français. Donc je ne peux pas dire que j’ai pour objectif d’être l’entraîneur de l’équipe de France. C’est impossible de se projeter, surtout à mon âge (61 ans). Mais si un jour le handball français estime que mon profil peut être utile à la tête de l’équipe nationale, j’aurais du mal à refuser. À un moment donné, on m’a laissé entendre certaines choses. Finalement, d’autres choix ont été faits. C’est tout ce que je peux dire sur ce sujet."

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