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Onesta : "Ce n'était pas joué d'avance"

Qualifiés pour les demi-finales de l'Euro-2014 au Danemark, où ils affronteront l'Espagne ou l'Islande, les handballeurs français vont maintenant redevenir "voraces" pour tenter de décrocher un troisième titre continental après ceux de 2006 et 2010, selon leur sélectionneur Claude Onesta.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Claude Onesta, le sélectionneur tricolore

- Que ressentez-vous après cette qualification pour les demi-finales?
Claude Onesta: "On est heureux de vivre ce moment parce que c'est une belle concrétisation. Ce n'était pas joué d'avance. Quand je disais tous les jours que nous étions des outsiders, ce n'était pas des effets de langage. Je pensais vraiment que nous pouvions être en difficulté. A partir du moment où on a basculé du bon côté, aujourd'hui on cumule des moments de plaisir et du crédit confiance qu'il n'y avait pas il y a deux ou trois semaines. Avec le parcours de l'équipe de France, le vécu de ses joueurs, on ne va pas maintenant aller en demi-finales avec le sentiment de quelque chose d'abouti. L'appétit vient en mangeant. On a pu et su par le passé être voraces, on va maintenant faire en sorte de le redevenir. En tous les cas, on n'a jamais été morts. Le Mondial-2013 (où la France a été éliminée en quarts de finale, ndlr) a été un mondial de transition. Quand on dit que l'on était morts à ce Championnat du Monde, c'était presque une mort acceptée. On a voulu accompagner certains joueurs jusqu'à la sortie de manière digne et on a accepté à un moment donné de perdre ce mondial pour mieux préparer la suite."
   
- Vous rencontrerez l'Espagne, championne du monde, ou l'Islande. Que pensez-vous de ces équipes?
C.O.: "L'Espagne est une équipe en pleine réussite. Est-elle meilleure ou moins bonne qu'au Mondial-2013 qu'elle organisait? Je ne sais pas. Ils ont été sur un nuage pendant toute la durée de cette compétition. Aujourd'hui, ils reviennent à la réalité. Leur équipe est de grande valeur mais on ne la craint pas. Si c'est elle, on abordera le match avec détermination. Ils ont beaucoup de qualités mais on appuiera là où cela fait mal. Quant à l'Islande, on a toujours l'impression que c'est une équipe de niveau inférieur, mais c'est toujours compliqué contre elle. Quel que soit le match en demi-finale, c'est toujours quelque chose d'irrationnel de toute façon. On entre dans des combats où on va chercher à mettre en difficulté l'adversaire ou à l'amoindrir. On n'est plus dans sur des questions de potentiel ou sur du talent."
   
- Vous avez été confronté à des blessures et aviez quelques incertitudes avant l'Euro. A quel moment avez-vous été rassuré sur le potentiel de votre équipe?
C.O.: "Je ne suis pas encore rassuré. Le seul moment où je le serai, ce sera le soir du titre. On n'a pas vécu tout ce que l'on a vécu avant, construit notre palmarès et notre domination sur des objectifs restreints. Donc j'ai l'ambition de gagner ce Championnat d'Europe. On est venu ici dès le départ pour faire la meilleure performance possible."

- Vous allez disputer un match sans enjeu demain face à la Suède...
C.O.: "La qualification nous permet de l'aborder avec plus de sérénité et gérer la suite avec plus de tranquillité. Toutefois, ce match n'est pas une formalité. Il faudra l'utiliser comme une étape supplémentaire vers les demi-finales."
   
- Il n'est pas donc pas question de se relâcher même si c'est sans enjeu?
C.O.: "On va essayer de le rendre intéressant et de le jouer avec beaucoup de sérieux pour accumuler un peu plus de confiance, sans pour autant mettre en difficulté les joueurs cadres qui seront mobilisés en demi-finale. Si on ne fait que récupérer et être dans sa chambre pour se reposer, ce ne sera pas la meilleure façon pour aborder les demi-finales."

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