Les Français dominent la Serbie
Après une entrée en matière laborieuse contre la Macédoine, où ils avaient mis cinquante minutes avant de se détacher, les hommes de Claude Onesta se sont, cette fois, montrés beaucoup plus expéditifs en parvenant à gommer les scories de leur premier match. S'ils ont encore un peu piétiné notamment dans le jeu placé pendant la première partie de la rencontre, ils ont ensuite retrouvé leurs automatismes et leur engagement offensif pour parvenir au fil des minutes à étouffer des Serbes privés de solutions.La Serbie, vice-championne d'Europe en 2012, et battue par la Pologne vendredi, est désormais au bord d'une deuxième élimination consécutive au premier tour d'un Championnat d'Europe. En l'absence de son meilleur joueur Momir Ilic, blessé, elle a manqué d'arguments et n'a posé des problèmes aux Français que pendant le temps que ces derniers s'ajustent défensivement.
Montée en régime
Claude Onesta a reconduit son équipe-type à l'exception de Daniel Narcisse, pour lancer Olivier Nyokas dans le grand bain. Celui-ci s'est illustré en terminant meilleur buteur de la rencontre avec 8 buts, dont 6 rien qu'en première période (à 100% de réussite). L'arrière/ailier a fait étalage de ses qualités athlétiques, de sa puissance et de son impressionnante détente digne d'un joueur de basket, son deuxième sport favori. Cela a permis à la France de regagner les vestiaires avec trois longueurs d'avance (19-16) au terme d'une première mi-temps pas totalement maîtrisée. Les deux exclusions temporaires de Luka Karabatic (8e et 21e) ont contraint Onesta à faire jouer le jeune pivot montpelliérain Ludovic Fabregas (19 ans) en défense. Et Thierry Omeyer n'était pas aussi fringant que vendredi (20% d'arrêts), si bien que Zarko Sesum, le solide arrière serbe a saisi l'opportunité pour le mitrailler de loin (5 buts). Mais la France montait en régime et elle allait le démontrer.
Karabatic montre la voie
Dès l'entame de la seconde période, les Bleus en effet ont passé la vitesse supérieure. Le score a rapidement enflé au gré des infériorités numériques adverses. Kentin Mahé a apporté sa pierre à l'édifice tout comme Vincent Gérard, entré au relais d'Omeyer. La défense française a pris progressivement le pas sur la Serbie, qui n'allait plus marqué de buts durant près de huit minutes. Nikola Karabatic, pas à son avantage contre la Macédoine, s'est réveillé en inscrivant trois buts d'affilée (28-21) qui mettaient les siens sur la voie du succès. Avec une telle avance, Claude Onesta a pu faire tourner et le jeune Théo Derot, dont c'était le premier match dans une grande compétition, a participé au festival offensif.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.