Les Bleus patinent avant d'accélérer contre la Macédoine
Il aura fallu attendre la 43e minute pour voir la France prendre trois buts d'avance. Un signe qui ne trompe pas et qui en dit long sur les difficultés des triples champions d'Europe à rentrer dans la compétition. D'autant que, quelques secondes plus tard, ces diables de Macédoniens avaient de nouveau recollé au score (20-20). Pendant toute la partie, les Bleus auront ainsi joué au chat et à la souris avec leurs adversaires, remarquables d'opiniâtreté et qui auront su profiter de la mise en route délicate des Experts. Ces derniers, qui ont pu compter sur un Cédric Sorhaindo en béton (6/8 aux tirs et une présence dissuasive en défense, ont tout de même quelques détails, voire plus, à régler avant de retrouver la Serbie et la Pologne dans ce Groupe A.
Karabatic dans le dur
Malgré sept absents sur la base arrière (dont William Accambray, Xavier Barachet et Jérôme Fernandez), les Bleus affichaient pourtant une équipe type de très haut niveau, la même que lors du sacre européen au Danemark il y a deux ans. Mais dans la sublime Tauron Arena, qui sonnait le creux, ils se sont mis en difficulté dès les premières minutes en cumulant les maladresses. Symbole des cafouillages tricolores, Nikola Karabatic a longtemps été en échec aux tirs (2/7) mais, heureusement pour les Français, Thierry Omeyer veillait une nouvelle fois au grain dans la cage. Il fallait toute l'expérience et le talent du portier pour s'opposer au terrible bras gauche de Kiril Lazarov (9/17) ou à la vitesse de l'ailier gauche Manaskov (5/7). Mais, souvent pris en contre attaque, les hommes de Claude Onesta peinaient à rejoindre les vestiaires sur un score de parité (12-12).
Le coach des Bleus, qui n'avait pourtant pas peur de lancer ses remplaçants dans le grand bain (Derot, Fabregas, Remili ou Gerard), allait frémir jusqu'au bout ou presque. Plus précisément jusqu'à cette interception de Luc Abalo qui offrait le break décisif aux Experts à quelques minutes de la fin (24-22). Dès lors, ces derniers pouvaient enfin dérouler pour finalement s'imposer sur un score qui ne reflétait pas l'intensité et l'incertitude qui avaient caractérisé cette rencontre.
Déclarations :
Luc Abalo, ailier droit de l'équipe de France: "On savait que cela allait être difficile. On a joué un peu avec cette crainte que l'on a souvent pour le premier match. On a du mal à se lâcher. Dans ces cas-là, on a l'impression que le ballon pèse un peu plus lourd. Le problème en première période, c'était surtout les shoots. Défensivement, cela allait. En deuxième mi-temps, on s'est lâché en fixant mieux le gardien. On est quand même contents de notre entame de match parce le plus important c'est la défense. Avec l'expérience, quand on rate au début, on se prend moins la tête et on arrive à oublier ce que l'on a mal fait."
Cédric Sorhaindo, pivot de l'équipe de France: "Le premier match est toujours difficile à aborder, à cause de la pression, de la peur de mal faire. On a su quand même faire le travail. Cela s'est joué sur quelques détails. Le résultat final ne reflète pas forcément la physionomie du match car la Macédoine a très bien joué. Avec ce match gagné, il faudra prendre de la confiance et être plus pointilleux."
Claude Onesta, sélectionneur de l'équipe de France: "C'est un match assez classique de début de Championnat d'Europe contre une équipe expérimentée avec des joueurs de qualité. Eux ont tout donné. Nous, nous nous sommes peut-être dit que la route était encore longue et qu'il fallait en garder un peu. Très vite, cela rend le match plus équilibré qu'il ne pouvait paraître. L'adversaire commence à croire à l'exploit et devient de plus en plus difficile à décrocher. C'était important de ne pas trop s'affoler, de ne pas trop gamberger et de rester concentrés. Défensivement, on a sûrement fait peu à peu la différence. On avait aussi suffisamment d'arguments pour finir le match."
La réaction de Nikola Karabatic en vidéo :
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