La France au révélateur de la Serbie
Une victoire ou un match nul garantirait aux Bleues d'accéder au tour principal, où les résultats obtenus lors du tour préliminaire contre les autres formations qualifiées seront conservés. D'où l'importance capitale de ce duel contre une équipe déjà en difficulté après sa défaite face au Monténégro (19-22), tenant du titre. Contre la Slovaquie, la formation la moins dangereuse de son groupe, la France a tout juste rempli son contrat (21-18). Si la défense a été solide, l'attaque n'a pas du tout rassuré avec un nombre important de tirs ratés, malgré une amélioration à la fin.
Tout cela est dû à "de la crispation", selon le sélectionneur Alain Portes et aussi à l'état de forme de certaines joueuses dont Grâce Zaadi, gênée à un poignet et Allison Pineau, l'une des tôlières, "pas encore revenue à son meilleure niveau" après sa blessure à un genou. "La France a la capacité de se hisser au niveau de ses adversaires. Il ne faudra surtout pas rester sur l'impression de lundi. J'espère que toute la pression négative liée à ce match sera passée", souligne Portes.
Le danger Lekic
Contre Andrea Lekic et ses partenaires, le défi s'annonce bien plus relevé. Leur victoire devant ces mêmes Serbes (22-18), il y a près de deux semaines en Norvège lors de la Golden League, ne pourra pas servir de référence dans la mesure où les vice-championnes du monde étaient privées de cinq joueuses majeures. Parmi les absentes figuraient notamment la demi-centre Lekic, élue meilleure joueuse du monde l'an passé, la gardienne Katarina Tomasevic et Dragana Cvijic, pivot au gabarit imposant. Une incertitude règne autour de la participation de cette dernière qui a laissé des plumes lors de la bataille intense livrée contre le Monténégro.
Revenue juste à temps pour l'Euro après une entorse (cheville), Lekic a quant à elle montré son formidable potentiel en inscrivant six buts. "Même diminuée, c'est une joueuse capable de faire basculer un match en 10 ou 15 minutes", fait valoir la gardienne des Bleues Amandine Leynaud, qui évolue à ses côtés au Vardar Skopje. La Serbie devrait bénéficier aussi d'un avantage : le soutien de son public, la ville d'Osijek ne se situant qu'à une vingtaine de kilomètres de la frontière serbe.
Vidéo: Allison Pineau, le retour d'une championne
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