Karabatic: "on reste très compétitifs"
Qualifiés depuis samedi soir avec un succès 32-28 sur la Norvège à Nancy, les Bleus en ont fini avec quatorze mois éprouvants au cours desquels ils ont joué, avec des fortunes diverses, trois grandes compétitions internationales et dû en plus gérer, pour certains d'entre eux, l'affaire des paris sportifs. "On a fait deux saisons complètes avec seulement deux semaines de vacances entre les deux. On a enchaîné trois compétitions en un an avec l'équipe de France et à côté on avait tous les matches en club, le championnat, la Ligue des champions. Ca a été très dur", rapporte Nikola Karabatic, de loin le joueur le plus sollicité sur le terrain comme en dehors et qui se trouve au coeur du scandale des paris truqués, un sujet qu'il a soigneusement éludé samedi soir.
Après une douzième place calamiteuse à l'Euro-2012, les Bleus ont conservé leur titre olympique quelques mois plus tard à Londres avant de perdre leur couronne mondiale en janvier au Championnat du monde en Espagne. Ce parcours sinusoïdal, achevé sur une qualification aisée pour l'Euro-2014, a aussi été la dernière aventure en bleu pour plusieurs piliers comme Didier Dinart, Daouda Karaboué, Guillaume Gille et bientôt son frère Bertrand. Leur départ crée un vide et annonce, pour les plus pessimistes, un déclin irréversible pour une équipe qui, après avoir tout gagné pendant quatre ans (J0-2008, Mondial 2009 et 2011, Euro 2010), ne peut finalement que reculer.
"Ossature"
Mais Nikola Karabatic n'est pas du tout d'accord. "Des pages se tournent, des joueurs partent, d'autres arrivent mais ça a toujours été comme ça, c'est notre quotidien. Moi quand je regarde l'équipe qu'on a, j'ai confiance", martèle le joueur de 28 ans, leader d'une génération qui a encore quelques années devant elle avec aussi Luc Abalo, Michaël Guigou ou Cédric Sorhaindo. "Il y a une ossature qui est en place, qui joue depuis longtemps ensemble et il y a des jeunes avec beaucoup de potentiel qui arrivent, ajoute-t-il. On a tout ce qu'il faut pour avoir confiance en l'avenir. Ca ne va pas être facile parce que les autres nations ont progressé. Mais on reste très compétitifs."
La méthode chère à Claude Onesta aussi n'a pas changée. "On continue comme avant à intégrer les jeunes par petites touches. En équipe de France, il faut être patient, à l'écoute et apprendre avant d'apporter", souligne Karabatic alors que des joueurs comme Kévynn Nyokas ou Cyril Dumoulin attendent depuis des années de s'installer, comme Xavier Barachet ou William Accambray avant eux. Les deux derniers matches de qualification, sans enjeu en juin face à la Lituanie et la Turquie, ainsi que les jeux Méditerranéens dans la foulée vont servir, a annoncé Onesta, à responsabiliser un peu plus les jeunes. Karabatic, lui, en profitera pour "faire une grosse pause, couper, recharger pour mieux repartir". Mais sans se relâcher totalement non plus. "Il faudra, dit-il, trouver le bon dosage entre entraînement et repos car, comme d'habitude, on n'aura pas beaucoup de temps pour préparer l'Euro." Où Karabatic entend bien montrer que cette équipe est loin d'être finie.
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