Euro: les Bleues défient l'Islande
Le sélectionneur Alain Portes "aimerai(t) régler le problème de la qualification" dès cette semaine, avant même de disputer les deux derniers matches en juin. Ce scénario permettrait au successeur d'Olivier Krumbholz de continuer à préparer l'avenir avec "davantage de sérénité" et "moins dans l'urgence du résultat", lui qui s'est vu confier pour mission d'apporter une première médaille olympique au handball féminin.
L'ancien international, médaillé de bronze lors des JO-1992 avec les "Barjots", a participé à sa première grande campagne avec les Bleues lors du Championnat du monde en Serbie en décembre. Après six victoires - dont l'une contre le Monténégro, champion d'Europe en titre - qui laissaient entrevoir la possibilité d'un nouveau podium, la France s'était inclinée en quarts de finale face à la Pologne (21-22) en balbutiant son handball. Pour Alain Portes, ce revers a tout simplement montré les lacunes existant dans l'équipe, à savoir un manque d'adresse dans les passes, des problèmes dans les mouvements collectifs et des insuffisances dans la maîtrise tactique. "Aujourd'hui, je me sers de cette défaite pour les faire progresser", souligne-t-il.
Le retour de Camille Ayglon
L'ancien sélectionneur de l'équipe masculine tunisienne, qui a su séduire son groupe par son flegme aux antipodes du tempérament de feu de son prédécesseur, souhaite garder la même posture tout en se montrant "plus ferme sur les erreurs" de ses joueuses. Face à l'Islande, le natif de Béziers a convoqué le même effectif que lors du Mondial auquel il y a ajouté l'arrière expérimentée Camille Ayglon, de retour après un congé maternité. Il a aussi choisi de partir avec trois gardiennes, Amandine Leynaud ayant montré des signes de fatigue.
En théorie, l'Islande, qui n'a jamais obtenu mieux que la 12e place au Championnat du monde (2011) et la 15e place à l'Euro (2012), ne devrait pas poser trop de problèmes aux Tricolores. La France n'a plus perdu contre la sélection nordique depuis 1988 et a remporté leurs neuf derniers duels. Privée de ses deux gardiennes titulaires, l'Islande, si elle "manque parfois de vitesse et de puissance", n'en reste pas moins un équipe "très disciplinée", "solide techniquement et tactiquement". L'adversaire des Tricolores possède aussi quelques bonnes joueuses comme la demi-centre Karen Knutsdottir, qui "guide bien le jeu" et peut se montrer dangereuse sur les tirs de loin.
Le programme des Bleues (en heure française)
Mercredi:
(20h30) A Reykjavík, Islande - France
Samedi:
(17h30) A Limoges, France - Islande
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