Euro 2018 - France - Espagne, une demi-finale en 5 chiffres
11 matches sans défaite
Cela fait un moment que l'Espagne n'a plus battu la France. Depuis le tour préliminaire de l'Euro 2006, très exactement. Une défaite (29-26), qui avait été effacée par une glorieuse victoire en finale (31-23). Depuis, dix autres matches se sont enchaînés entre les deux nations, pour deux nuls (à chaque fois au tour préliminaire, de l'Euro 2010 et du Mondial 2011), et que des succès tricolores.
L'équipe de France est devenue LA référence du handball mondial en supplantant notamment cette formation espagnole. En bronze olympique 1996, 2000 et 2008, championne du monde 2005, vice-championne d'Europe 1996, 1998, 2006, l'Espagne de Dutchebayev (le père) a longtemps occupé le haut du pavé. Depuis, les Barjots, Costauds et Experts ont pris le dessus. "Les récentes passes d’armes ont été assez disputées et je m’attends à ce que cette demie ne déroge pas à la règle", rappelle Guillaume Gille, l'adjoint de Didier Dinart sur le banc français.
6 joueurs espagnols évoluent en France, 2 joueurs français jouent en Espagne
C'est l'une des particularités de ce match: les joueurs des deux équipes se connaissent très bien. Eduardo Gurbindo, Davaid Balaguer évoluent à Nantes, Daniel Sarmiento à St-Raphaël, Iosu Goni leoz à Aix, Rodrigo Corrales au PSG, et Ferran Sole à Toulouse. En plus, Valero Rivera a joué à Nantes dans le passé. Côté français, Cédric Sorhaindo et Dika Mem jouent tous deux à Barcelone. Et c'est sans compter Luc Abalo, qui a évolué à Ciudad Real, Nikola Karabatic qui a évolué à Barcelone.
"Ca va être un bon match, mais ça va pas être la fête, l'amitié. Ca va être la guerre", prévient l'ailier espagnol de Nantes David Balaguer. "Les Espagnols, c'est des coéquipiers,c'est des potes, on boit des coups ensemble", répond en écho Luc Abalo, ancien joueur de Ciudad Real. "Mais sur ce match-là, on va jouer notre vie et eux aussi. Donc on oublie qui on a devant nous". Pour Cyril Dumoulin, le gardien de Nantes, "on a l'impression d'avoir pas mal d'amis en face. C'est sympa, ça donne une autre saveur au match. Tu sais ce qu'ils aiment, ce qu'ils n'aiment pas, ce qui peut les déranger, ce qui peut éventuellement les faire sortir du match. Mais tu sais qu'eux aussi le savent donc c'est un vrai jeu du chat et de la souris qui se met en place."
2 défaites de plus pour l'Espagne
Seule équipe invaincue dans cette compétition, la France est forcément un peu plus favorite dans cette rencontre que l'Espagne. Battue par le Danemark (25-22) dans le dernier match de poule du tour préliminaire, puis par la Slovénie (31-26) lors de son 2e match du tour principal, les Espagnols ont été devancés par les Danois au classement. Mais ils ont plus marqué que les Danois (142 buts contre 140), et moins encaissé (118 buts contre 123). En moyenne, ils ont inscrit 28.4 buts par match, et encaissé 23.6 buts. Par comparaison, l'équipe de France, sans la moindre défaite, a inscrit 31.2 buts, et pris 26 buts de moyenne par match.
2 demi-finales gagnées de suite
La France et l'Espagne se sont affrontées les deux dernières fois en demi-finales. De l'Euro en 2014, du Mondial en 2015. C'était les deux premières fois que ces deux nations s'opposaient à ce stade de la compétition. Et les Bleus se sont imposés (30-27) en 2014, (26-22) en 2015. Ces deux succès peuvent représenter des signes intéressants pour ceux qui seraient superstitieux. Car à chaque fois, les Français ont ensuite été sacrés.
34 % d'arrêts pour les deux gardiens espagnols
Depuis le début de la compétition, Gonzalo Perez de Vargas et Rodrigo Corrales ont tous deux réalisé 34% d'arrêts. Mais le premier atteint ce ratio face à 151 tirs, contre seulement 64 à son coéquipier. Néanmoins, touché au genou, il pourrait manquer cette rencontre, pour être remplacé par Arpad SterbikLe portier titulaire de l'équipe de France, Vincent Gérard, les dépasse tous deux avec 38% d'arrêts, sur 162 tirs tentés.
"Défensivement, l’Espagne est très joueuse : elle tend des pièges, elle dissuade, elle ouvre et elle ferme les espaces, induit des courses…", analyse Guillaume Gille. "Les joueurs ont des savoir-faire assez fins. Ils sont assez experts dans l’art de lire l’attaque adverse pour poser des problèmes de continuité sur les croisés."
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