Daniel Narcisse prêt au décollage face à la Croatie ?
"Air France" n'a pas encore décollé en Pologne où il a pour l'instant assez peu joué. Ménagé contre la Serbie (36-26), après avoir été utilisé seulement 15 minutes (2/4 aux tirs) en ouverture contre la Macédoine (30-23), le demi-centre/arrière gauche du PSG a sombré comme la grande majorité des joueurs français lors de la soirée cauchemardesque contre le pays hôte mardi dernier (25-31, 1/5 pour lui aux tirs). Y a-t-il de quoi s'inquiéter? "Ça va. Je suis là depuis un moment déjà les gars", ironisait l'intéressé quand on lui demandait jeudi, à l'issue de la démonstration contre le Bélarus (34-23), s'il était enfin rentré dans la compétition.
Lors de ce match plié à la pause (20-5), le meilleur joueur du monde de l'année 2012 s'est montré plus tranchant (4/7 aux tirs) que précédemment. Il a aussi bénéficié de davantage de temps de jeu (38 minutes), même si en seconde période, son rôle consistait surtout à encadrer les jeunes dans une rencontre qui n'avait plus guère d'enjeu. "On l'a d'abord soulagé et économisé, souligne le sélectionneur Claude Onesta. Depuis deux jours, on essaie de l'utiliser un peu plus. Hier (jeudi), c'était dans un rôle, certes pas le plus prestigieux ni le plus intéressant, mais qui avait au moins l'intérêt d'être utile. J'espère que maintenant, on va pouvoir aller chercher le Daniel Narcisse efficace, perforant, dynamitant les défenses adverses."
Une montée en régime ?
"Quand on voit sa première partie de saison au PSG, on ne peut pas juste le considérer comme +un grand frère+. Ce serait lui faire un affront", ajoute le patron des Bleus. Après deux premières saisons mitigées dans le club de la capitale, Narcisse semble s'être libéré sous les ordres de l'entraîneur allemand d'origine croate Noka Serdarusic, arrivé en juillet. A la trêve, il est le deuxième meilleur buteur du PSG en D1 avec 49 buts, derrière le Danois Mikkel Hansen (122) et devant Nikola Karabatic (40). Ses prestations lui ont d'ailleurs valu une prolongation de contrat d'une saison à Paris. "Il a un rôle un peu différent cette saison. Il rentre le plus souvent en cours de match pour jouer le rôle d'+impact-player+", explique Karabatic, pour qui il est capable de "faire la différence sur n'importe quel match".
"Le fait de pouvoir retrouver du rythme à ce moment de la compétition ne peut être que bénéfique pour l'équipe", constatait Narcisse après le match contre le Bélarus. Il a souvent donné le meilleur de lui-même face à la Croatie, une place forte du handball , deux fois titrée aux JO en 1996 et 2004 et une fois au Mondial (2003), mais que les Bleus ont souvent privée d'autres trophées. Lors de la finale du Mondial-2009 à Zagreb (24-19), ses tirs en extension (6/6) venus d'ailleurs avaient pesé dans le résultat. Idem aujourd'hui ?
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