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Claude Onesta : l'élimination avant les demies "n'est pas un dérapage"

L'élimination des handballeurs français avant les demi-finales de l'Euro mercredi soir en Pologne "n'est pas un dérapage" a estimé leur sélectionneur Claude Onesta même si son équipe a manqué de "flamme" et "d'efficacité" lors de la défaite contre la Norvège (24-29).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Est-ce une déception, surtout pour les cadres ?
Claude Onesta
: "C'est une déception évidemment, surtout pour eux. Soit on arrive à être dominant et à partir de là on a une capacité à pilonner l'adversaire. Mais quand ce n'est pas le cas, on sent que l'on est tout de suite fragilisé et que l'on perd de la lucidité et de la confiance. On commence à jouer au ralenti. On est longtemps à 7-4 en première mi-temps contre la Norvège. On rate beaucoup de tirs faciles à ce moment-là. Si on est capable de creuser un écart plus conséquent, peut-être que les Norvégiens auraient perdu leur lucidité. On n'a pas su le faire à cause de trop nombreux déchets dans le jeu et dans la finition. A partir de là, le cours du match s'inverse et eux le dominent véritablement. Et nous, on essaie de faire ce que l'on peut. Aujourd'hui, ce n'était pas assez. Pour gagner des matches à ce niveau-là, il ne faut pas être normal."
 

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Les pivots Luka Karabatic et Cédric Sorhaindo ont été transparents...
C O
: "On ne les a pas vu mais on n'a pas vu les tireurs non plus ou pas souvent. Quand on prend autant en défense, quand on se fait marcher dessus et que l'on subit la pression des autres, c'est difficile de jouer les phases offensives avec enthousiasme. On avait l'impression que les autres marquaient à tous les coups. Ils ont réussi à nous déborder même quand nous étions en supériorité numérique. Ils ont fini par nous faire plier par leurs grandes courses. Nous, ce soir on n'était tout simplement pas capables. On n'a manqué de dynamisme, d'enthousiasme mais ce n'est pas faute d'avoir essayé et de  l'avoir voulu. Il faudra analyser ce match et celui de la Pologne (25-31) parce qu'ils se ressemblent beaucoup. Il n'y pas de raison que l'on ne paie pas la note lorsque l'on se met dans ces situations-là."

Le match de classement de vendredi est-il une punition?
C O
: "Cela va être plus compliqué à gérer. Se re-concentrer pour la cinquième place, c'est compliqué. Mais chacun devra aller jusqu'au bout de cette aventure faite de beaucoup de plaisir à être ensemble. On est forcément déçus. Mais on pourra relativiser en pensant aux soucis que l'on a eus et aux blessures. On a quand même pu emmener avec nous des jeunes qui ont progressé et qui postuleront pour l'avenir."

Est-ce un aussi gros échec que celui de l'Euro-2012 (11e)?
C O
: "Non en 2012, c'était une faillite permanente. Cela n'a pas été le cas. Les matches que l'on a réussis resteront des références. Mais il faudra aussi passer plus de temps à analyser les deux défaites conséquentes. Ce n'est pas un dérapage. Les choses ont été bien gérées, bien contrôlées. Il a surtout manqué un peu de flamme et d'efficacité."

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