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Alain Portes: "Envie d'écrire notre histoire"

Alain Portes attaque sa deuxième campagne à la tête de l'équipe de France féminine de handball lundi lors de l'Euro en Croatie et Hongrie où son groupe renouvelé, privé de médaille l'an dernier au Mondial, espère "écrire (son) histoire".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Etes-vous satisfait de la préparation?
Alain Portes
: "Nous avons joué quatre matches (Serbie, Norvège, Danemark, Hongrie) de très haut niveau. Cela a permis de se mettre dans le rythme de matches internationaux. Depuis le 24 novembre, on est ensemble 24h sur 24h. Cela a laissé le temps de remettre en forme les filles revenant de blessure, de  mieux maîtriser notre jeu d'attaque. Notre défense reste assez performante. On est sur le bon chemin."

Quel est l'objectif pour cet Euro?
A. P.
: "Terminer dans les cinq premiers. Y parvenir nous ferait avancer dans la hiérarchie (neuvièmes en 2012) et nous qualifierait quasiment pour un TQO  (Tournoi de qualification olympique). On a aussi tous envie d'écrire notre  histoire, aussi bien le staff que les joueuses. Pas mal de nouvelles n'ont pas connu l'encadrement précédent. Celles qui l'ont connu veulent montrer qu'elles  peuvent vivre autre chose. Cela donne envie de réussir le plus vite possible mais ce ne sera pas simple. On dit souvent qu'un Championnat d'Europe est plus difficile qu'un Mondial. Ce sera très dense dès le premier tour avec la Serbie, vice-championne du monde, le Monténégro, tenant du titre, et la Slovaquie, notre premier adversaire lundi (18h00). Ce sera déjà un match décisif. L'idée c'est de sortir déjà de cette poule, si possible avec le moins de dégâts."

Peut-on parler de compétition de transition avant les jeux Olympiques de 2016?
A. P.
: "Pas tout à fait. L'idée, déjà, c'est de se qualifier pour les JO. Pour le faire dès l'Euro, il faudrait finir premier. On ne peut pas miser là-dessus. Mais cet Euro doit nous servir à nous qualifier plus tard si on ne le fait pas là. Même si on fait un bon tournoi, il faudra peut-être se montrer plus performant en juin lors des qualifications pour le Mondial."

Quels sont les points forts de ce groupe?
A. P.
: "Notre jeu d'attaque est varié. Il est agréable à voir et à jouer. Quand cela fonctionne bien, on crée de l'incertitude chez l'adversaire. Mais notre véritable force reste notre défense. On prend peu de buts. Il faut maintenant  la faire fructifier par nos contre-attaques et nos montées de balles, pas  encore assez efficaces. On a des joueuses vivaces mais, à l'inverse, notre manque de puissance physique est notre point faible. On manque de shooteuses de loin, surtout sur le poste d'arrière gauche, en déficit par rapport à nos  adversaires. Au poste d'ailière droite, on est un peu léger avec une seule  spécialiste, jeune mais qui a beaucoup de culot (Marie Prouvensier). J'espère que l'on compensera ces faiblesses par notre jeu collectif."

On a le sentiment que vous êtes obligé de "bricoler"...
A. P.
: "J'aurais aimé avoir un noyau un peu plus solide. Je donne peut-être l'impression de tâtonner mais ce sont les conditions qui veulent ça. Des filles sont absentes sur blessure et d'autres n'ont pas convaincu. On n'a pas un  réservoir exceptionnel qui nous permet de remplacer nos deux meilleures  ailières droites (Audrey Deroin, Blandine Dancette, blessées ou encore trop justes). On compense en faisant monter des arrières qui montrent beaucoup  d'abnégation. Faute de talent individuel indiscutable, on est obligé de jouer  sur ce registre, en ne faisant pas toujours évoluer la même joueuse au même poste. Mais cela rend aussi notre jeu imprévisible pour nos adversaires."

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