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Ayglon: "On a perdu notre identité"

Camille Ayglon, l'arrière droite de l'équipe de France, explique la défaite face au Brésil (22-26) au Mondial-2011 de handball dames, mardi à Sao Paulo, par le fait que les Bleues aient "perdu (leur) identité", après avoir mené 17-10 à la pause.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Camille Ayglon

Q: A la mi-temps du match contre le Brésil, envisagiez-vous un tel scénario?

R: "Quand on est rentrées aux vestiaires, on était contentes de notre avance, mais on savait très bien qu'elles n'allaient pas se laisser marcher dessus comme ça pendant une heure. Après, de là à imaginer ça, non. Elles nous ont battues comme en 2005 et 2009, en étant super agressives. On a été en dessous de tout en attaque, parce qu'on n'a plus trouvé aucune solution. Marquer cinq buts en une mi-temps, c'est rarement arrivé. C'est difficile de sortir d'un match comme ça, surtout quand on a réussi une première mi-temps quasi-parfaite."

Q: Que s'est-il passé exactement quand elles ont commencé à revenir?

R: "On s'est mises à douter. On a un peu perdu les pédales. Quand on voit que tout commence à leur réussir, ce n'est pas évident. Mais on a manqué d'orgueil et tactiquement on n'a pas forcément su s'adapter. On a subi trop longtemps avant de tenter quelque chose. On sort notre (défense) 2-4 quand c'est presque fini. On a souvent été irrégulières dans le passé, mais pas dans de telles proportions. Il y a des moments où on a essayé d'instiguer la révolte, mais quand techniquement on est battues dans tous les domaines, c'est difficile. Il y avait trop de flottements dans notre défense, on s'est trop isolées. On a joué trop individuellement, pas assez collectivement. Et en attaque, on est tombées dans le piège de trop se rapprocher, alors qu'il fallait prendre plus de profondeur, plus de recul pour ne pas qu'elles puissent nous attraper, car c'est ce qu'elles cherchaient à faire: casser notre attaque. On a été impuissantes. On a perdu notre identité dans ce match là. Ca laisse plein de regrets, car on n'a pas joué avec nos armes."

Q: Quelle est l'ambiance au sein du groupe après cette défaite et comment s'en remettre?

R: "A la sortie, on se disait c'était un cauchemar. A la limite, on n'a rien compris à ce qui s'est passé. L'équipe de France a toujours un mauvais match dans une compétition internationale, mais là on a fait fort. Après, Olivier (Krumbholz, l'entraîneur, ndlr) nous a dit qu'il fallait avancer, ne pas rester sur ce match-là. On ne finira pas premières de la poule, il faut faire notre deuil de ça et d'un 8e de finale un peu plus facile. On a hâte d'analyser le match à la vidéo et je pense qu'après on arrêtera avec tous les questionnements qu'on a. On aura des réponses et on pourra vraiment avancer. Le Brésil reste quand même une très bonne équipe. La manière dont on a perdu interpelle forcément. Mais perdre contre le Brésil, ça faisait aussi partie des scénarios possibles."

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