Mondiaux : Le titre par équipe pour les Américaines, les Françaises 5e
Une 15e couronne mondiale à seulement 22 ans. Simone Biles a ajouté une nouvelle médaille d'or à sa collection bien garnie mardi, lors des championnats du monde par équipe à Stuttgart, où les Etats-Unis se sont imposés. Avec un total de 21 breloques mondiales, Biles n'est plus qu'à deux unités du record détenu par la légende bélarusse Vitaly Scherbo (23). La quadruple championne olympique en titre aura de multiples chances de l'égaler, et même de le dépasser : elle est qualifiée pour les cinq finales individuelles sur les tapis allemands, d'abord celle du concours général jeudi, puis celles au sol, au saut, à la poutre et aux barres asymétriques samedi et dimanche.
La petite bombe texane n'a pas dérogé à ses standards d'excellence pour sa première finale de la semaine, en se montrant particulièrement étincelante d'entrée de concours au saut (15,400), puis en clôture au sol (15,333), "sa meilleure variation de la compétition jusque-là", illuminée par son fameux triple-double. "Année après année, c'est de plus en plus fort parce qu'on accentue notre empreinte. C'est juste surréaliste", se réjouit Biles. "Parfois, j'aimerais qu'il y ait plus de concurrence, mais en même temps, il faut quand même que je monte sur les tapis et que je fasse ce pour quoi je suis venue. Peu importe l'avance que j'ai, je suis toujours nerveuse de temps en temps", avoue-t-elle.
Par la même occasion, les Américaines envoient un message fort à moins de dix mois des Jeux olympiques de Tokyo. Indétrônables depuis maintenant huit ans sur le concours par équipe, elles ont écrasé le concours devant la Russie (166,529) et l'Italie (164.796), qui complètent le podium à presque six longueurs. La France termine cinquième, à un point du podium. Emmenées par Mélanie De Jesus Dos Santos, les Bleues ont inscrit 163.628 points et égalé leur performance des Mondiaux de l'année passée. Elles avaient terminé à la quatrième place à l'issue des qualifications. Mais elles ont payé cher deux chutes intervenues tôt dans le concours, une aux barres (Claire Pontlevoy) et l'autre à la poutre (Mélanie De Jesus Dos Santos). "J'étais chaud-bouillante, j'avais envie de tout casser, et puis ça m'a un peu refroidie. Moi, je pète des câbles très vite, donc ça a été compliqué à gérer dans ma tête. Ca m'a vraiment cassé le truc", raconte De Jesus Dos Santos. "J'étais tellement à fond que de voir les deux chutes, ça m'a complètement attristée."
Renforcées par des qualifications très convaincantes achevées en quatrième position (166,712), les Bleues, autour de sa championne d'Europe et de Marine Boyer, Lorette Charpy, Aline Friess et Claire Pontlevoy, ne cachaient elles pas leur désillusion de ne pas avoir su se faire une place sur un podium à leur portée. "Il y a beaucoup de déception parce que c'était la première fois qu'on avait autant de chances de monter sur le podium", résume Charpy. "On a peut-être pas su gérer la pression correctement." Du côté du staff, on tentait de positiver: "On doit relativiser : quand on a fini cinquièmes à Doha, on sautait de joie ; là, on est cinquièmes avec des erreurs, ça veut dire qu'on a vachement progressé", explique la directrice du haut niveau tricolore, Véronique Legras-Snoeck. "On a le niveau", martèle-t-elle. Dans moins de dix mois, ce sont les Jeux Olympiques.
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