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Gulbis: "J'étais plus tendu"

Pour sa première demi-finale en Grand Chelem, Ernests Gulbis a découvert la pression liée à un tel évènement: "Je n'ai pas l'habitude de jouer ces matchs très difficiles. C'est normal, j'étais plus tendu, plus nerveux", a-t-il dit en conférence de presse. Le Letton était satisfait d'avoir pris un set, mais avait conscience de la différence qui a permis à Novak Djokovic de s'imposer: "Il a été plus régulier que moi, notamment à la fin. Il arrivait à remettre les balles au-dessus du filet, de l'autre côté. Moi, je loupais mes coups."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

- Pour vous, qu'est-ce que qui a fait la différence aujourd'hui ?
Ernests Gulbis:
"La différence pour ce match ? C'est que, d'abord, je n'ai pas l'habitude de jouer ces matchs très difficiles. C'est normal, j'étais plus tendu, plus nerveux. Donc, il y a une chose positive cependant à en tirer : j'ai pu gagner le troisième set. Même si j'étais tendu et même extrêmement fatigué. Il était comme moi, ce n'était pas moi simplement qui sentais cela. J'ai appris cela aujourd'hui, qui me servira à l'avenir. Quelque chose de positif. C'est difficile pour moi. Ce n'était pas du tout un tennis de bonne qualité. Pour moi, on essayait tous les deux de renvoyer la balle dans le court. C'est tout. La vitesse n'était pas excessive. On s'est battus, mais pendant tout le match, je ne sais pas, j'ai fait 5 coups vraiment propres, c'est tout ! Pour lui, c'est pareil. Les coups n'étaient pas très beaux. C'était un combat, simplement."

- La chaleur qui est arrivée tout d'un coup vous a-t-elle gêné ?
E.G.:
"Vous savez, j'ai l'habitude de ce temps-là. Imaginez l'Australie ! Je ne me sentais pas bien, Novak non plus. Simplement, il a été plus régulier que moi, notamment à la fin. Il arrivait à remettre les balles au-dessus du filet, de l'autre côté. Moi, je loupais mes coups. C'est la différence qu'il y avait. Plus je jouerai ce genre de matches, plus je m'habituerai à ce genre de situation. Voilà, c'est cela ! Pour moi, ce qu'il faut retirer de tout cela, ce sont uniquement les aspects positifs. J'ai besoin d'être dans cette situation une, deux, trois, quatre fois. J'arriverai à faire un pas en avant."

"Je comprends mieux les matches qu'avant"

- Avez-vous pu profiter de ces deux semaines ?
E.G.:
"C'est vrai, j'ai bien aimé ces deux semaines. J'en ai profité. Cela a été simplement des émotions positives ? Non, il y avait des moments de tension, de fébrilité. Je me sens bien pendant une heure quand je gagne un match, puis je pense au match suivant et la tension remonte. Ca y est ! La tension est partie. Je ne suis pas content d'avoir perdu, mais il n'y a plus de tension, plus de match pendant quelques jours avant la saison sur le gazon. Maintenant, je comprends beaucoup mieux les matches qu'avant. La dernière fois, j'avais atteint les quarts de finale. Je ne savais pas ce qui se passait. Là, je me rends compte de ce qui se passe. Il y a un an, je me disais "peu importe, c'est un match". Cette année, aujourd'hui, je comprends bien mes émotions, mes sentiments. J'apprends beaucoup de tout cela. J'essaie d'en profiter, même si c'est parfois négatif comme genre d'émotions, être fébrile, tendu. Même cela, j'essaie de le comprendre, d'en profiter, de savoir comment cela fonctionne pour m'améliorer la prochaine fois."

Le cigare, son seul vice

- Première fois en demi-finale de Grand Chelem ici, vous allez entrer dans le Top 10. Comment allez-vous célébrer ces deux performances ?
E.G.:
"Ce n'est pas assez pour moi pour célébrer. J'ai besoin de faire plus que cela ! Je suis accro au succès, à la réussite. J'étais tellement proche… C'est super pour moi d'être arrivé en demi-finale, mais je dois faire encore un pas en avant. Je suis encore plus motivé maintenant."

- Vous n'allez pas fêter cela ce soir ?
E.G.:
"Non, non. Peut-être un cigare avec mon entraîneur. C'est tout, c'est le seul vice qu'il me reste maintenant !"

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