Grèce: la Coupe annulée après les violences de mercredi soir
Il restait théoriquement quatre matches à disputer: le match retour entre l'Olympiakos et le PAOK, l'autre demi-finale entre Atromitos et l'AEK (aller et retour) ainsi que la finale, initialement prévue le 23 avril. En raison des troubles "à l'ordre public et à la paix sociale" issus de la demi-finale aller, "j'ai décidé l'arrêt définitif des matches de la Coupe de Grèce, comme prévu par la loi", a annoncé jeudi soir M. Kontonis. Le vice-ministre a également remis en cause le choix des arbitres et a demandé à la Fédération de "donner des réponses significatives et d'arrêter de faire se semblant d'être affectée". "Le gouvernement observe avec attention les développements récents et ceux qui ne prendront pas sérieusement nos actions doivent savoir que nous n'hésiterons pas à aller plus loin", a ajouté Kontonis, ouvrant ainsi la porte à une suspension de la Super League, le championnat de première division local, si les violences se poursuivaient.
La violence, mal récurrent...
Plus tôt, le PAOK a indiqué ne pas vouloir se rendre au Pirée, pour y affronter l'Olympiakos à moins qu'un arbitre étranger ne soit appointé pour le match retour. A l'aller, alors que l'Olympiakos menait 2-1 à la 89e minute, l'arbitre avait renvoyé tout le monde aux vestiaires après l'envahissement du terrain par des supporteurs du PAOK tandis que fusées éclairantes et fumigènes étaient jetées sur la pelouse. Avant ça, l'entraîneur de l'Olympiakos Marko Silva avait été atteint par un gobelet en plastique rempli d'eau lancé depuis les tribunes et les forces de l'ordre avaient procédé à trois arrestations après des heurts avec les supporters de Salonique.
La violence est un mal récurrent dans le football grec. En mars, une loi a été adoptée pour lutter contre ce fléau. Elle prévoit notamment l'annulation de rencontres sportives en cas d'incidents violents. L'année dernière, le championnat grec avait ainsi été suspendu en raison de violences entre supporteurs. Cette année, un fan de l'Atromitos a notamment été poignardé après un match face à l'AEK tandis que le Panathinaikos a dû évoluer à huis clos et s'acquitter de près de 300.000 euros d'amendes à cause d'incidents dans les tribunes.
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