Grange: "Content d'être là"
Avez-vous trouvé le temps long?
Jean-Baptiste Grange : "Je suis avant tout content d'être là parce que ça été galère cet été, encore galère cet automne et que je vois que je suis de mieux en mieux sur les skis. Le dos va mieux aussi, il faut que je gère la quantité (entraînement et compétition, ndlr). Ca fait du bien d'avoir rattaqué les courses, de retrouver cette ambiance. Ca commençait à être dur à la fin, d'être tout le temps devant la télé."
Comment s'est passée la pré-rentrée en Coupe d'Europe?
J-BG : "On a eu deux Coupe d'Europe qui étaient vraiment dures. Pozza (di Fassa, jeudi), c'était +hard+ au niveau conditions, très pentu. Ca m'a bien mis dedans. Sur la seconde (manche, 11e au final), ça commençait à être correct, à se mettre en place. Je suis arrivé en bas, j'avais le genou bien +explosé+. C'est aussi normal quand tu rentres dedans comme ça sur deux courses, ça tire un peu."
En 2010, pour votre retour après votre première opération, vous aviez remporté le slalom de Levi, en Finlande...
J-BG: "Levi 2010, c'était ma première blessure, j'avais rattaqué les skis quatre mois avant. Là, j'ai rattaqué les skis il y a deux mois, en automne quand les conditions ne se prêtent pas toujours pour bosser comme tu veux. Le fait d'avoir +fait+ un tendon rotulien cette fois-ci, c'est aussi beaucoup plus douloureux et plus long. J'ai plus de douleurs à gérer."
Quel est votre objectif?
J-BG : "Disons que j'ai déjà tous les repères et les armes pour être compétitif. Maintenant, je sais très bien que je ne suis pas à 100 %. Après, on verra. Si ce que j'ai à faire, ce n'est pas encore pour gagner, je ferai ce que j'ai à faire pour être 15e. Je n'ai pas envie de me mettre d'objectif. J'en ai pas en tête. C'est d'abord ce que j'ai à mettre en place, techniquement, mentalement."
Ressentez-vous la pression?
J-BG : "Ma pression sur la rentrée, c'est le monde autour qui la met. Je sais d'où je reviens et je sais où je veux aller aussi. Je suis surtout content d'être là et de refaire ce que j'aime le plus. Après, oui je suis champion du monde, maintenant ma rentrée je la fais comme je veux et quand je veux."
Retrouver un groupe fort, avec notamment Alexis Pinturault, est-ce un plus?
J-BG : "Depuis cinq-six ans, ce n'est pas par rapport aux autres que j'arrive à hausser le curseur. Mais c'est toujours mieux quand tu as un groupe qui est fort. Maintenant je n'ai pas pu trop skier avec eux jusqu'à présent. Mais c'est sûr que pour après et l'été suivant, c'est bien d'avoir un gros groupe."
Vous avez aussi changé d'équipementier...
J-BG : "On a pu voir sur les premières courses que les Fischer étaient compétitifs. C'est un bon choix quoi qu'il arrive. Je revenais de blessure, il a fallu s'adapter un petit peu, ce sont des petits ajustements à trouver, aussi sur ma technique. C'est un ski un peu plus stable et le rayon de courbe un peu plus long."
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