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Goze succède à Revol à la Ligue de rugby

Pierre-Yves Revol n'ayant pas brigué un nouveau mandat, ils étaient cinq à briguer la présidence de la Ligue de rugby. Finalement, c'est l'actuel président de Perpignan, Paul Goze, qui a été élu. Ce succès de l'ancien 2e ligne de l'USAP, âgé de 61 ans, était attendu. Autre information: Jean-Pierre Lux, président de l'ERC qui était membre du Comité directeur, n'a pas été reconduit.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Paul Goze

C'est une nouvelle page qui se tourne dans le rugby professionnel français. Après l'ère Blanco, après le mandat Revol, c'est désormais Paul Goze qui prend les rênes de la Ligue nationale. Une certaine continuité pour certains, qui l'ont parfois présenté comme le "poulain" de Serge Blanco, mais surtout une élection logique. Car parmi les cinq prétendants annoncés à la présidence (Goze, Guazzini, Tingaud, Wolff, Pérez), aucun ne faisait vraiment l'unanimité. Mais lui était peut-être le moins "clivant" de tous.

L'homme qui a attiré Daniel Carter dans le Top 14

Joueur, il était un 2e ligne de combat, bien dans la lignée des joueurs de l'USAP. Une première fois président du club entre 1989 et 1993, il est revenu aux affaires en 2007, permettant au club catalan de devenir champion de France en 2009, après avoir réalisé sans doute le plus gros "coup" sur le marché des transferts en attirant le All Black Daniel Carter. Et si ce dernier a peu joué car blessé, il a beaucoup fait pour la renommée du club. Dans les arcanes du pouvoir du rugby français depuis des décennies, Paul Goze arrive au sommet à un moment important pour le rugby français. Outre les discussions autour de la refonte des Coupes d'Europe (lire par ailleurs), il doit faire face au casse-tête du calendrier avec des doublons équipe de France-Top 14 alors que la Coupe du monde 2015 se prépare dès aujourd'hui, mais aussi à la fragilité (relative) des finances des clubs au moment où la crise internationale est forte... Homme de caractère, Paul Goze va devoir s'employer pour gérer tous ces dossiers tout en conservant uni le monde du rugby professionnel.

"Cette élection est particulièrement émouvante pour moi. Après avoir fait un peu tous les rôles dans le rugby, je suis amené à diriger son instance professionnelle la plus importante", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. "Au delà de ces élections, mon principal objectif aujourd'hui est de faire que le travail fait depuis plusieurs années, depuis la création de la Ligue, par mes deux prédecesseurs, soit continué et que notre ligue qui est un modèle pour l'ensemble du rugby professionnel mondial continue à prospérer, avancer. Avec devant nous des chantiers très importants qui s'ouvrent et qui vont être négociés pendant les quatre prochaines années", a poursuivi M. Goze. Le président de Perpignan a notamment cité "le dossier Coupe d'Europe et le calendrier international, chantiers très importants qu'il faut impérativement régler pendant cette mandature."

Guazzini intègre le Comité directeur

Pour reprendre le trône laissé par Pierre-Yves Revol, il fallait d'abord être élu au Comité directeur. Paul Goze (Perpignan), René Bouscatel (Toulouse), Alain Tingaud (Agen), René Fontès (Clermont) et Marc Chérèque (Grenoble) pour le Top 14, Lucien Simon (Aix-en-Provence), Jean-Marc Manducher (Oyonnax) et Alain Carré (Colomiers) ont été reconduits pour le collège des présidents, alors que dans le collège des personnalités, les vice-présidents de la LNR, Patrick Wolff et Thierry Pérez ont été élus, tout comme Max Guazzini, l'ancien emblématique président du Stade Français. Un retour dans le milieu du rugby pour lui, après son départ du Stade Français voici un an et demi.

Outre un nouveau président, l'information importante est la mise à l'écart de Jean-Pierre Lux. Cumulant jusque-là la double casquette de membre du Comité directeur de la LNR et de président de l'ERC, société qui organise la Coupe d'Europe, il n'a pas été réélu, dans le collège des personnalités. Comme Francis Salagoïty, l'ancien patron de l'Aviron Bayonnais. Et cette non-élection survient alors que l'ERC doit négocier de nouveaux accords, à la demande de la France et de l'Angleterre, qui souhaitent une refonte des épreuves. Mais Anglais et Français ne sont pas non plus sur la même ligne. Visiblement, cette double casquette ne convenait plus aux dirigeants du rugby professionnel français. Cela n'annonce peut-être pas des négociations apaisées lors de la prochaine réunion prévue le 12 décembre.

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