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Govou: "Mes matchs ne plaident pas en ma faveur"

Après une triste défaite face à la Chine (1-0), Sidney Govou a avoué ne pas être satisfait de ses dernières prestations avec l'Equipe de France. Néanmoins, l'ailier droit reste confiant en vue de la Coupe du Monde qui approche à grands pas et loue également le bon esprit qui règne dans le groupe. Souvent critiqués, les Bleus puisent des forces à l'intérieur du groupe, preuve que les joueurs sont soudés.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Sidney Govou, peu en verve actuellement.

Que pensez-vous de vos prestations en préparation?

"Je ne peux me satisfaire des prestations. J'aurais aimé faire plus, mieux".

Quelle est l'explication?

"Dans l'immédiat je n'ai pas d'explication, peut être que c'est dû à la préparation, qu'on n'était pas préparé pour les trois derniers matchs mais pour  le début de la compétition. Mais ça tient aussi à moi, sur le terrain je me suis mal situé, je n'ai pas eu de très bonnes sensations. Mais je ne suis pas inquiet, je me connais bien".

Comprenez-vous qu'en France certains considèrent que vous êtes le moins légitime des titulaires?

"Certains aimeraient que je ne joue pas. Je ne peux pas plaire à tout le  monde. Et je suis conscient que mes matchs ne plaident pas en ma faveur. Je laisse les gens parler. Moi, je sais ce que je peux faire, ce que je vais faire. J'espère être très performant, faire gagner l'équipe".

Votre replacement défensif, loué par le sélectionneur, vous  pénalise-t-il offensivement?

"Forcément, si je fais les efforts dans le sens inverse, je n'ai plus de jus pour aller vers l'avant. Il faut des gens qui défendent, on ne peut pas tous partir à l'abordage. Mais je ne me cache pas derrière ça. Je n'ai pas été  performant."

Pensez-vous que l'équipe penche à gauche?

"Pour l'animation à droite, on a un peu de mal à tirer le ballon et à le  garder, mais je n'ai pas le même profil que Franck (Ribéry, son pendant à  gauche), et Florent Malouda n'a pas le même profil que Yoann Gourcuff. Yoann aime jouer bas, avec la balle dans les pieds".

En tout cas, vous étiez dans le onze de départ trois fois: ça vous donne  plus de chances de débuter contre l'Uruguay?

"Je ne me considère pas comme un titulaire. On va dire que j'ai plus de chances de débuter, mais les autres qui sont entrés ont été performants, on est un groupe de 23, on a la chance d'avoir des joueurs interchangeables".

L'ambiance a-t-elle changé après la défaite contre la Chine?       

"L'ambiance est toujours bonne, mais on a été déçu par les deux derniers matchs, on ne mélange pas tout. On sait qu'on a un groupe de bons joueurs, mais au niveau collectif on a du mal à jouer tous ensemble, tout le temps. Il nous manque ce petit truc pour être une bonne équipe. Il faut faire front ensemble, ne pas se rejeter la faute les uns sur les autres. On parle de tout, confronter les idées va nous faire avancer".

Il y a beaucoup de critiques autour de l'équipe de France...      

"Ca fait déjà deux ans que c'est pareil, on ne peut pas dire qu'on est  habitués mais ça n'a pas rendu les choses faciles. Puiser des forces vers  l'extérieur n'est pas évident par rapport aux critiques, c'est pour ça qu'on  puise vers l'intérieur du groupe."

Parfois, ça peut être motivant les critiques...

"Ca peut aider, mais ce n'est pas forcément une bonne idée d'écouter tout  ce qui se dit".

Marcel Desailly a dit dans un journal sud-africain que vous ne passeriez  pas le premier tour...   

"C'est un homme, il parle pour lui, pour sa personne, il y a aussi des  gens qui disent qu'on ira en finale..."

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