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Spieth le surdoué sur sa planète

Dans le paysage parfois lunaire du parcours de Chambers Bay, Jordan Spieth a confirmé son statut de nouvelle étoile du golf mondial en s'adjugeant à 21 ans la 115e édition de l'US Open, dimanche. Deux mois après son sacre dans le Masters 2015, Spieth s'est offert le deuxième titre du Grand Chelem de sa météorique carrière et a cimenté sa place dans l'histoire de son sport.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Jordan Spieth (EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Il est en effet devenu le sixième joueur de l'histoire à remporter les deux premiers tournois du Grand Chelem la même année. Dans ce club très fermé, Spieth a notamment pour compagnons Tiger Woods, l'ancien N.1 mondial qui n'a pas passé le cut vendredi, et le légendaire Jack Nicklaus. Spieth est aussi le plus jeune vainqueur de l'US Open depuis Bob Jones en 1923, et le plus jeune joueur à remporter deux tournois du Grand Chelem depuis Gene Sarazen en 1922. A Augusta, lors du Masters 2015, le Texan avait écoeuré la concurrence à la manière d'un Tiger Woods lors de ses plus belles années: il avait passé les quatre tours en tête et s'était imposé avec un total-record de 270, quatre coups devant son premier poursuivant. Son deuxième trophée majeur a été beaucoup plus difficile à obtenir sur un parcours très critiqué par les joueurs dont certains l'ont trouvé indigne d'un tournoi de ce calibre avec ces greens en devers et/ou irréguliers. Il a devancé avec un total de 275 son compatriote Dustin Johnson et le Sud-Africain Louis Oosthuizen d'un coup, 2e à égalité avec 276.

McIlroy 9e

Johnson, gendre de Wayne Gretzky, la légende du hockey sur glace, était en position de remporter le titre avec un eagle sur le dernier trou, mais l'Américain, 2e du British Open en 2011, a une nouvelle fois craqué: il a raté un premier put, puis un second qui l'aurait emmené en play-offs contre Spieth. La journée du N.2 mondial, leader à l'issue du 3e tour à égalité avec trois autres joueurs, avait débuté par un bogey. Mais il a redressé la barre avec trois birdies qui lui ont donné jusqu'à trois coups d'avance sur son premier poursuivant, avant une nouvelle grosse frayeur sous la forme d'un double-bogey sur le trou N.17. Spieth qui est déjà, trois ans après ses débuts professionnels, l'un des joueurs de golf les mieux payés de la planète, a repris ses esprits et la tête avec un birdie sur le dernier trou, synonyme de quatrième victoire sur le  circuit.Les anciennes gloires de la discipline louent sa maturité hors du commun: Spieth est resté fidèle à lui-même en refusant d'évoquer la possibilité de réussir le Grand Chelem, c'est-à-dire remporter les quatre titres les plus importants.

"Je vais aborder le British Open en pensant uniquement à cette épreuve", a-t-il assuré à propos du troisième rendez-vous de l'année dans le berceau du golf à St Andrews (Ecosse) du 16 au 19 juillet. "Mais on ne peut pas réussir le Grand Chelem sans avoir remporté les deux premiers, je vais voir ce qu'il est possible de faire", a-t-il glissé dans un sourire. Le N.1 mondial Rory McIlroy a du soucis à se faire: le Nord-Irlandais a réussi une belle remontée avec une carte finale de 66, mais a fini à la 9e place à cinq coups du vainqueur.

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