Ryder Cup 2016: Les Américains en quête de revanche avec un Tigre sur le banc
Les Etats-Unis en ont marre. Depuis le début des années 2000, ils n'ont remporté la Ryder Cup qu'une seule fois (en 2008 à Louisville). Lors des six autres éditions, l'Europe est sortie victorieuse de ce duel fratricide. Davis Love III, le capitaine, a donc composé "peut-être la meilleure équipe jamais assemblée", selon lui.
Dustin Johnson, N.2 mondial et vainqueur de l'US Open cette année, Jordan Spieth, N.4 mondial qui est le deuxième plus jeune joueur de l'Histoire (après Tiger Woods) à avoir gagné un Grand Chelem, Ricky Fowler, 9e mondial ou encore Jimmy Walker, vainqueur de l'USPGA sont de sérieux atouts pour mettre fin à la domination européenne. Sans oublier Phil Mickelson, qui égale le record de Nick Faldo de 11 participations. Et sur le banc, Jim Furyk, Tom Lehman, Steve Stricker et Bubba Watson qui pèsent quatre Majeurs, sans oublier un Tiger Woods qui en a accroché à lui tout seul 14. Pour la première fois depuis 2008, l'ancien maître de ce sport est absent de cette prestigieuse compétition, qu'il n'a remportée qu'une seule fois (1999). "C'est une icône du golf, c'est génial de l'avoir auprès de nous avec toute l'expérience qu'il a", a noté J.B. Holmes, 21e mondial qui faisait partie de la dernière équipe victorieuse.
"Je veux, nous voulons tous, prendre notre revanche", a résumé Patrick Reed, 8e mondial. Une motivation sans doute décuplée par la disparition du King, Arnold Palmer, qui avait conquis six Ryder Cup en six participations pour un total de 22 victoires pour 8 défaites et 2 nuls. "Il est présent partout, sur les murs, dans nos esprits, car il a tellement apporté au golf, à l'équipe des Etats-Unis", a résumé Davis Love, le capitaine américain. Avec 25 victoires en 40 éditions, les USA mènent le bal dans cette épreuve. Mais depuis 1979 que l'Europe est rassemblée (et plus seulement Grande-Bretagne et Irlande), les Américains ne font plus la loi: ils ont gagné 7 fois et perdu à 11 reprises.
McIlroy veut rester invaincu
"Ce qui est très important, c'est de conserver cette mentalité d'outsider. Si on regarde le bilan global, on est encore très loin des Etats-Unis, on vit confortablement avec ce statut d'outsider", a expliqué le Nord-Irlandais Rory McIlroy, vainqueur dimanche du Tour Championship et de la FedEx Cup. "Cela va être très difficile d'autant qu'on joue devant le public américain, on en est conscients, car cette équipe américaine est affamée", a admis le N.3 mondial. Le capitaine de l'équipe européenne Darren Clarke va plus loin: "Ramener le trophée en Europe va être un défi colossal". Mais ne faites pas passer les Européens pour des victimes annoncées. Avec le Suédois Henrik Stenson, vainqueur du British Open 2016 et N.5 mondial, l'Anglais Justin Rose, champion olympique à Rio, ou encore l'Espagnol Sergio Garcia, 12e mondial qui a remporté 5 fois la Ryder en 8 participations, Clarke peut compter sur des joueurs d'expérience, mais il va lancer dans le grand bain six débutants. Victor Dubuisson, qui avait activement participé au succès voici deux ans, n'est pas de l'aventure, au contraire du Belge Thomas Pieters, 39e mondial, choisi par le capitaine.
Pour lui comme pour les autres novices, Rory McIlroy a prévenu: "J'ai l'expérience de trois Ryder Cup derrière moi, j'espère en faire profiter les nouveaux, mais au final, ce qui est décisif dans cette compétition, c'est le sang-froid et le calme. Ceux qui gagnent sont ceux qui réussissent leurs putts sous la pression". En 1991, à sa manière, l'Américain Hale Irwin avait traduit à sa manière la pression qui s'exerce sur les joueurs, qui ont parfois le destin de leur équipe dans leurs mains: "Je n'arrivais plus à respirer, je n'arrivais plus à avaler. Tout mon corps partait en sucette."
Rose-Stenson face à Spieth-Reed pour le premier duel
Le premier match de cette 41e édition oppose ce vendredi l'Anglais Justin Rose et le Suédois Henrik Stenson aux Américains Jordan Spieth et Patrick Reed, deux duos qui n'avaient pas connu la défaite en 2014. Le deuxième match opposera les Américains Phil Mickelson et Rickie Fowler au Nord-Irlandais Rory McIlroy et à l'Anglais Andy Sullivan, l'un des six débutants européens. L'Allemand Martin Kaymer et l'Espagnol Sergio Garcia feront face aux Américains Jimmy Walker et Zach Johnson. Enfin, le dernier duel de la matinée opposera le N.2 mondial Dustin Johnson et Matt Kuchar, à l'Anglais Lee Westwood et le Belge Thomas Pieters, novice dans la compétition.
Les équipes
Etats-Unis: Dustin Johnson (32 ans, N.2 mondial), Jordan Spieth (23 ans, N.4 mondial), Patrick Reed (26 ans, N.8 mondial), Rickie Fowler (27 ans, N.9 mondial), Phil Mickelson (46 ans, N.14 mondial), Jimmy Walker (37 ans, N.16 mondial), Matt Kuchar (38 ans, N.17 mondial), J.B. Holmes (34 ans, N.21 mondial), Brooks Koepka (26 ans, N.22 mondial), Brandt Snedeker (35 ans, N.23 mondial), Zach Johnson (40 ans, N.27 mondial).
Europe: Rory McIlroy (27 ans, N.3 mondial), Henrik Stenson (40 ans, N.5 mondial), Danny Willett (28 ans, N.10 mondial), Justin Rose (36 ans, N.11 mondial), Sergio Garcia (36 ans, N.12 mondial), Rafael Cabrera Bello (32 ans, N.29 mondial), Chris Wood (28 ans, N.30 mondial), Thomas Pieters (24 ans, N.39 mondial), Matthew Fitzpatrick (22 ans, N.44 mondial), Lee Westwood (43 ans, N.45 mondial), Andy Sullivan (30 ans, N.48 mondial), Martin Kaymer (31 ans, N.52 mondial).
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