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La Ryder Cup, une étape vers un succès en Grand Chelem pour Dubuisson

Victor Dubuisson ne se formalise pas d'être le troisième Français à faire partie de l'équipe d'Europe de Ryder Cup alors qu'il a toujours été le plus précoce en tout et considère cette étape comme une progression normale vers sa première victoire en Grand Chelem. "En Ryder Cup, ce qui se passe en dehors du parcours s'avère tout aussi important que ce qui se passe sur le parcours. Beaucoup de personnes viennent nous regarder jouer et nous attirons aussi l'attention du monde entier", a expliqué Dubuisson ce mardi en conférence de presse.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Il sait, en effet, que dans les tournois majeurs également le succès se  construit loin des greens et que rien n'échappe à la vigilance des amateurs  avertis grâce à l'omniprésence des caméras de télévision. Initié au golf  à l'âge de six ans par son grand-père, le jeune Victor,  grâce à un travail acharné, va battre tous les records de précocité. En 2005 à  l'âge de 15 ans, il devient ainsi le plus jeune joueur à disputer un tournoi du  circuit européen (EPGA). Champion de France à 16 ans l'année suivante, il est  en 2009 le premier Français N.1 mondial chez les amateurs. Juste après son  premier Open britannique -grâce à son titre national-, il passe professionnel  en 2010. 

Devant Tiger Woods

S'il a eu besoin de deux longues années d'apprentissage pour trouver ses  marques chez les pros (4e à l'Open de Chine en 2012), il est entré de  plain-pied dans le gotha de la petite balle blanche en s'imposant à l'Open de  Turquie en novembre 2013. Il a battu à cette occasion l'Américain Tiger Woods,  alors N.1 mondial et qui l'avait fait rêver lorsque, lui âgé de 7 ans, il  l'avait vu remporter le Masters d'Augusta, le premier de ses 14 titres en Grand  Chelem. 

Mais c'est surtout sa deuxième place en février 2014 derrière l'Australien  Jason Day -après le 23e trou- au Championnat du monde de match-play, à Mirana,  en Arizona, qui lui a donné son surnom de "Cactus boy" en même temps qu'elle  lui a ouvert les portes des médias anglo-saxons et le coeur des Américains  grâce à sa ténacité, son audace et sa fougue. 

Surtout, il grimpe au 21e rang mondial, une première pour un Français, et  ce classement lui permet de faire automatiquement partie de l'équipe de Ryder  Cup et d'obtenir sa carte sur le circuit nord-américain (PGA) pour 2015. Il est  aujourd'hui 23e joueur mondial à 24 ans. S'il sait qu'il a "la capacité de gagner de gros tournois", Victor  Dubuisson est conscient qu'il lui faudra accumuler encore de l'expérience avant  de pouvoir soulever un trophée du Grand Chelem comme le leader de l'équipe  d'Europe Rory McIlroy.

"J'ai les capacités pour m'imposer"

Dans un rare entretien aux médias français, Dubuisson a confié à L'Equipe  après sa deuxième place à Mirana: "En finale (face à Jason Day), je n'ai pas  tremblé et jamais je ne me suis dit +C'est la chance de ta vie+. C'était juste  ma première expérience sur ces gros tournois. Personne ne me connaissait, mais  je savais que j'avais les capacités pour m'imposer !" 

Se définissant comme quelqu'un "de discret et humble sur le parcours", le  Cannois apprécie la formule de la Ryder Cup: "C'est mon format favori. Le  match-play est très différent de ce que nous pratiquons habituellement. Mais la  clé du succès en match-play est simplement de produire son jeu, d'essayer de  jouer son coup comme on en a l'habitude C'est ce que je fais tout le temps. Et  ça a plutôt bien marché au WGC" (Mirana). 

S'il ne l'a pas avoué, Victor Dubuisson a sans doute en point de mire  l'édition de la Ryder Cup 2018, organisée pour la première fois en France où il  rêve de devenir le leader de l'équipe d'Europe...

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