McIlroy futur roi ?

En tête depuis le premier tour jeudi, le joueur de 21 ans a livré une fin de 3e tour remarquable, réalisant trois birdies sur les six derniers trous, et en maîtrisant parfaitement ses nerfs après avoir pourtant perdu la tête à plusieurs reprises en début de tour dans la chaleur et la moiteur d'Augusta. Derrière McIlroy figure un groupe de quatre joueurs, dont l'Argentin Angel Cabrera, vainqueur de l'édition 2009 et auteur de la belle opération du jour avec une carte de 67 (5 sous le par) qui lui a permis de grappiller 16 places. Le Sud-Africain Charl Schwartzel, le Sud-Coréen KJ Choi et l'Australien Jason Day font aussi partie de ce groupe de poursuivants. Mais tout semble en place pour que McIlroy enfile dimanche la célèbre veste verte, un honneur réservé au vainqueur du premier Grand Chelem de la saison, un tournoi qui est disputé depuis 75 ans à l'ombre des grands pins de Georgie sur le parcours mythique et manucuré du National Golf Club.

Il serait alors le premier Irlandais, le premier Européen depuis l'Espagnol Jose Maria Olazabal en 1999 et le deuxième plus jeune joueur de l'histoire (après Tiger Woods en 1997) à remporter le Masters d'Augusta. "Cela fait du bien, je suis en position idéale, a déclaré McIlroy. "J'ai su rester patient (samedi), je me sens bien sur ce parcours." L'ex N.1 mondial Tiger Woods, 3e ex-aequo après le deuxième tour, a reculé au classement à cause d'une carte de 74 (2 au-dessus du par) alourdie par plusieurs putts manqués de quelques centimètres voire millimètres. Désormais 9e ex-aequo à 7 coups du leader, il faudra du très grand Woods pour qu'il enlève sa première victoire depuis novembre 2009 et son quinzième titre en Grand Chelem, qui serait son premier depuis l'US Open en juin 2008.

"Je suis content de mon jeu mais je n'ai rien rentré (sur les greens)", a déploré Woods. Les espoirs de Phil Mickelson de conserver son titre à Augusta sont presque enterrés. Le N.3 mondial, surnommé "lefty" (gaucher), a rendu samedi une carte de 71 (-1) qui le place à 9 coups de Rory McIlroy. Il lui faudra un miracle. "Le dimanche, tout peut arriver et je ne me considère certainement pas hors course", a pourtant assuré le chouchou du public américain.