La page Woods se tourne
Pendant 281 semaines d'affilée, Tiger Woods a régné sur la planète "Green". Une domination sans partage digne d'un roi. Mais en une année, le golfeur américain s'est pris les pieds dans le gazon perdant tout ce qu'il avait semé sur le circuit. Résigné depuis quelques semaines, Woods n'en fait pas un plat. Il revient de très loin. "Je suis plus en paix maintenant", a-t-il dit la semaine dernière. Je pense que je reviens de beaucoup plus loin. Toute cette année a été longue, frustrante, mais à la fin, tout semble repartir dans une direction positive."
En attendant une résurrection du Tigre, la succession est donc ouverte. Enfin, semi-ouverte car elle se résume à deux prétendants : Lee Westwood ou Martin Kaymer. L'Anglais n'a pas encore gagné de tournoi majeur, mais il a été deuxième au Masters et à l'Open d'Angleterre. Il s'emparerait de la place de numéro un si Kaymer ne finit pas dans les deux premiers au Masters d'Andalousie, qui commence jeudi et que lui-même ne disputera pas. Le prodige allemand aura pour adversaire le Nord-Irlandais Graeme McDowell, héros de la Ryder Cup et vainqueur de l'US Open. A 25 ans, Kaymer doit finir premier ou partager la deuxième avec un seul autre concurrent pour s'assurer la place de N.1 que son aîné Bernhard Langer avait occupée trois semaines.
"Avoir réussi ce que j'ai fait en étant professionnel depuis seulement cinq ans est assez étonnant, a déclaré Kaymer. Cela prend un peu de temps de réaliser que vous êtes un gagnant confirmé." Une ascension fulgurante que le milieu du golf a du mal à digérer. Une prise de pouvoir de Westwood serait plus "logique" selon les amateurs. "Etre numéro un serait sans aucun doute ce que j'aurais fait de mieux, reconnaît l'Anglais qui a pris son jeune camarade pour modèle. Je pense que tout le monde voudrait être le meilleur joueur du monde, dans tous les sports professionnels". Malheureusement, il n'y a pas de place pour deux au sommet du golf mondial.
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