Fred Bousquet suspendu deux mois
Le secret avait été bien gardé par le nageur et la fédération. Une suspension en catimini qui a fini par refaire surface. Pourtant, Frédérick Bousquet n'élude pas son contrôle positif et la négligence qui a conduit à ce contrôle. "Je me soigne depuis huit ans pour une pathologie très précise avec un médicament qui ne contient pas ce produit interdit (...) et puis juste avant le meeting, j'ai souffert d'une crise violente. J'ai filé dans une pharmacie de Canet que je connais très bien. Ils m'ont donné ce produit que l'on peut se procurer sans ordonnance (...) je l'ai pris sans lire la notice", a déclaré le compagnon de Laure Manaudou dans une interview à L'Equipe.
Suspendu depuis le 20 septembre, Frédérick Bousquet a reçu le soutien de Romain Barnier, manageur du club de Marseille où il est licencié. "Je voudrais apporter mon soutien et ma solidarité à Fred. Je n'ai aucun doute sur l'intégrité de Fred, ni sur les nageurs de Marseille", a expliqué Barnier à l'AFP. "J'ai envie de +l'engueuler+ parce que c'est une +connerie+ bête mais je suis aussi responsable. Je suis le manageur de Marseille et j'étais à Canet. Sa bonne foi est évidente. Je n'ai aucun problème de conscience", a-t-il poursuivi. Pour le technicien, "c'est une erreur. Elle est grave de conséquences parce qu'elle est publique. J'ai peur de l'amalgame et qu'on associe tous les autres athlètes de Marseille. Moi je sais que derrière, il n'y a pas d'intention de dopage", a conclu Barnier, qui a réuni tous ses nageurs mercredi matin autour du sujet.
Le nageur, qui a été contrôlé le 13 juin à l'occasion du meeting de Canet-en-Roussillon, a expliqué également sur Europe 1 qu'il avait pris ce produit pour soigner d'hémorroïdes. Cette suspension, valable en France uniquement, ayant pris effet le 20 septembre, Bousquet devrait pouvoir participer aux Championnats de France début décembre. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dispose de deux mois après la sanction prise par la Fédération pour la valider, c'est-à-dire jusqu'au 20 novembre. "C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas communiqué à ce jour sur ce dossier", a indiqué Louis-Frédéric Doyez, en soulignant que les instances fédérales avaient respecté "scrupuleusement" la procédure et s'étaient conformées pour prendre leur décision à la jurisprudence en vigueur.
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