France-Ukraine: Giroud "prêt à mourir"
Etes-vous prêts à souffrir pour la qualification ?
Olivier Giroud: "On est prêts à mourir sur le terrain pour y arriver, c'est un bien grand mot, mais on a envie de montrer au peuple français et à nous-mêmes qu'on est très fiers de ce qu'on peut représenter pour la France et les Français".
Deux défenseurs ukrainiens seront suspendus...
O.G: "Ils remplaceront un soldat par un autre soldat, ce sera kif-kif. Ce N.5 (Kusher) m'a pas mal agacé, on a eu du mal à garder nos nerfs. Ils vont faire pareil, nous rentrer dedans, ce sera à nous d'en faire plus que là-bas. J'ai un grand espoir en nos chances de qualification, j'ai beaucoup de rage en moi qui j'espère va se transformer en énergie positive pour leur rentrer dedans. Sans oublier qu'il faut jouer: le foot est un sport technique et on a beaucoup de qualités sur ce plan. Il faut ajouter plus de détermination pour se qualifier, je n'imagine toujours pas la France ne pas participer au Mondial. Le foot se joue à 80% dans la tête, ce sera encore plus vrai mardi".
Vous attendiez-vous à un tel combat ?
O.G: "Oui, on était prévenu. On est bien rentré dans le match, mais au fil du match ils ont continué, on s'est énervé, et on n'a pas su répondre à cet engagement dans la continuité".
Comment combattre et ne pas tomber dans la nervosité?
O.G: "Il faut trouver le juste milieu. Il faut être lucide et serein pour jouer notre jeu, ce sera pas facile parce qu'il y aura beaucoup de tension et de stress, c'est notre métier, on est habitué à jouer des matches importants même si celui-là ressemble au match de l'année et un des plus importants auxquels je participerai. C'est dur parce que les Ukrainiens y mettent beaucoup d'agressivité et un brin de méchanceté aussi. Je ne suis pas là pour me plaindre, mais j'espère qu'on pourra développer notre jeu et qu'on aura cette agressivité nécessaire pour répondre à leur impact physique, et ne pas se priver quelquefois de jouer de vice parce que ça fait partie du jeu, mais ça sera avant tout sur nos qualités techniques qu'on pourra arriver à nos fins".
La France mérite-t-elle d'aller au Brésil?
O.G: "Après le match aller, on ne le mérite pas, j'espère que mardi soir on méritera d'y aller. Et on méritera d'y aller".
Pourquoi êtes-vous optimiste?
O.G: "La fierté du maillot. Il y a 64 millions de Français derrière nous. Pour ma famille, mes proches et moi, j'ai tout simplement envie de faire mieux et plus, de marquer l'histoire, c'est une question de fierté".
Préférez-vous avoir Nasri ou Valbuena en soutien ?
O.G: "J'ai envie de gagner le match, de bien faire, de marquer, d'aider l'équipe. Selon les matches, chacun a montré qu'il était à même de répondre aux exigences, chacun a ses qualités, mais je n'ai pas la prétention de dire que je veux jouer avec untel ou untel. Si j'ai la chance d'être sur le terrain, je m'adapterai".
Avez-vous été agacé de gagner des duels mais de manquer de soutien ?
O.G: "Ca fait partie des choses qui m'ont agacé, c'est vrai".
Jugez-vous ce rassemblement extraordinaire?
O.G: "Oui, au sens propre du terme, c'est extraordinaire par l'importance de l'événement, parce que ça représente aux yeux de nous Français. Il faut dédramatiser en se disant qu'on va jouer un match de foot, en oubliant ce qui peut arriver après, c'est toute la difficulté de l'échéance. Mais on va y arriver, j'en suis persuadé, j'y crois dur comme fer".
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