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France-Allemagne, "ce sera un match serré" pour Löw

Joachim Löw estime que l'équipe d'Allemagne n'a "pas encore fait (sa) meilleure performance", avant le quart de finale contre la France vendredi, assurant que la Nationalmannschaft passerait "parmi les quatre derniers" du Mondial-2014. "On va se mesurer à une équipe de classe (...), ce sera un match serré", a estimé le sélectionneur allemand.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Q: Le fait de disputer ce match 60 ans exactement après le "Miracle de  Berne" au Mondial-1954 (victoire 3-2 en finale contre la Hongrie de Puskas)  joue-t-il un rôle ?
R: "On a entendu parler du fait que le 4 juillet tombait le jour du Miracle  de Berne, mais ce n'est pas pour nous forcément le plus important. On va se  mesurer à une équipe de classe, dans un stade mythique qui a une histoire. La  France a été très régulière dans ses performances, ce sera un match serré, mais  on est conscient qu'on a notre carte à jouer."

Q: Comment avez-vous accueilli les critiques de la presse après le 8e de  finale contre l'Algérie (2-1 a.p.) ?
R: "Je ne les prends pas en compte, je ne lis presque aucun journal ou  article. Cette situation, je la connais, je l'ai déjà vécue dans d'autres  tournois. Que la pression soit forte et des opinions différentes s'expriment,  c'est l'évidence. Mais on a fini premiers de notre groupe, on a mal joué en  première période contre l'Algérie, on le sait, mais on a surmonté l'obstacle.  La perception chez les supporteurs a peut-être été un peu différente, d'après  ce que nous savons, ils ont tous été très contents après la victoire 2-1 contre  l'Algérie."

Q: Un gardien comme Neuer est important en cas de contre-attaque...
R: "Quand on essaie de poser des problèmes tôt dans le match, comme contre  les Etats-Unis et l'Algérie, les joueurs jouent haut, ce qui implique de  laisser des espaces derrière, et donc le gardien ne doit pas rester sur sa  ligne. Cela fait aussi la classe d'un Neuer, qui surgit depuis derrière, qui a  une bonne lecture sur les longs ballons. Neuer pourrait jouer sur le champ, à  l'entraînement techniquement il est bon."

Q: Resterez-vous en poste en cas d'échec ?
R: "Je ne sais pas comment c'est pour les autres pays. En Afrique du Sud,  on demandait dès le deuxième match si je resterais... Dans les circonstances  actuelles, ces choses ne m'intéressent pas du tout. Certaines nations sont à la  maison, nous on est encore là, on est parmi les huit derniers, et demain on passera parmi les quatre derniers (sourire)."

Q: Quel travail psychologique avez-vous mené sur vos joueurs à propos de la  pression ?
R: "Les joueurs qui évoluent à ce niveau depuis quelque temps, qui sont  déjà dans des équipes comme le Bayern, le Real Madrid, la Juventus, Manchester  United ou Chelsea, sont habitués à avoir la pression de gagner semaine après  semaine, de rester au top. Quand les joueurs arrivent sur un terrain, ils  oublient la pression. Quand retentit le coup de sifflet, on est dans un tunnel  et on ne pense pas à ce qui pourrait se passer. On pense à comment faire pour  gagner, et pas à ce qui pourrait se passer si on perdait."

Q: Le meilleur est-il encore à venir pour l'Allemagne ?
R: "On n'a pas été très régulier. On a très bien commencé, puis on a  affronté des équipes qui n'avaient rien à perdre comme le Ghana et les  Etats-Unis. Ce genre d'équipes jouent leur vie et en ont un avantage  psychologique. On n'a pas encore fait notre meilleure performance. On a fait  une très mauvaise première période contre l'Algérie, puis une pas si mauvaise  seconde avec 7, 8 tirs, et on a montré que l'équipe savait bien se battre. J'ai  entendu dire que l'Algérie était incroyablement bonne dans le combat, mais il  est clair que nous aussi sommes bons dans le combat, sinon on n'aurait pas  gagné. On n'a peut-être pas gagné sur le plan du jeu, mais sur celui de la  course et de ces valeurs de combat. Ceux qui disaient +L'Algérie, c'est quoi  cette équipe?+, ne connaissent pas le foot. Le Costa Rica, le Mexique, la  Colombie sont des équipes très difficiles à battre, et il ne faut pour cela pas que des qualités footballistiques. Un match de Coupe du monde ne se joue pas  sur un ordinateur, on ne peut pas tout programmer. Il y a des erreurs qui  arrivent, il faut les prendre en compte."

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