Fourcade: "C'est grand"
- C'est la réaction d'orgueil après le relais (argent) ?
Martin Fourcade: "Le matin, je n'étais pas dans une dynamique joviale. J'étais énervé, en colère contre moi car ce n'est pas mon niveau de tir. Ca ne donne pas l'or au relais mais quand même à tout le staff pour son travail. C'est un bonheur, une satisfaction personnelle car ça ferme le bec à tous ceux qui disaient que j'étais mauvais tireur. J'ai eu la réaction d'orgueil attendue. Et puis, je l'avais dit: s'il y en avait une à gagner, c'était la mass-start, la plus belle, celle qui couronne le tout".
- Comment avez-vous géré votre course ?
M.F. : "Du premier au dernier tour, j'ai fait la course devant. Au dernier tir, quand j'ai entendu le +oh+ du public pour la cible manquée par Birnbacher, ça m'a transcendé. J'étais déterminé même avec un écran noir (buée) sur l'oeilleton. Après, j'ai hésité à attendre le groupe et j'ai finalement décidé de partir seul. Je n'avais pas eu le courage de prendre cette décision à Antholz (Italie) et ça m'avait coûté la victoire. Là, j'ai eu le courage de le faire, de puiser dans mes réserves et ça a payé. Cette victoire, je la dois à moi".
- Avec 3 médailles d'or, vous gagnez votre place dans le livre des records.
M.F.: "J'ai toujours dit que je ne me battais pas pour ça mais, finalement, j'y suis. Je sais que ce que j'ai fait cette semaine, c'est grand. Je savoure. Mais je ne suis pas un homme de records. Je sais que gagner une fois ou dix fois ce n'est pas pareil. Mais je ne me bats pas pour ça comme Ole (Eirnar Bjordalen) vise la barre des 100 victoires (en Coupe du monde). Je suis peut-être l'homme de ces Mondiaux en termes de médailles mais Simon l'est en terme de régularité, si l'on excepte le raté du relais mixte".
- Quels sont les prochains objectifs en biathlon et quid d'un passage en ski de fond ?
M.F.: "Le classement (général) de la Coupe du monde avant tout et le titre olympique de Sotchi (JO-2014). Je veux le grand globe de cristal, et il est encore loin d'être joué. Quant au nordique, j'irai un jour mais sans la prétention de dire que je peux battre les meilleurs comme Northug (champion norvégien de fond). Si je gagne le maillot jaune (de la Coupe du monde), j'irai à Val di Fiemme (Mondiaux-2013 de fond)."
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