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Violences lors du match Bastia-Lyon : "Après y en a qui disent que le foot c’est un sport de sauvages, ça fait mal au cœur"

A Bobigny, en banlieue parisienne, 140 adolescents de 13 ans ont participé lundi au tournoi international Anastasio Gomez. Éducateurs, joueurs et parents ont commenté les dérapages de dimanche en Corse.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Arbona - Edité par Cécile Mimaut
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un ballon de football sur la pelouse du stade Auguste Delaune, à Bobigny. Imgage d'illustration. (MAXPPP)

Au lendemain des bagarres au stade de Furiani entre supporters de Bastia et joueurs de l'Olympique lyonnais, la violence dans le football a alimenté les discussions des traditionnels tournois de Pâques. A Bobigny, en banlieue parisienne, 140 adolescents de 13 ans ont participé lundi 17 avril au tournoi international Anastasio Gomez. Éducateurs, joueurs et parents ont commenté les dérapages de dimanche en Corse.

Le reportage de Cécilia Arbona

Dans les vestiaires et sur la pelouse du stade Delaune de Bobigny, les échauffourées du match de Ligue 1 Bastia/OL étaient le sujet de discussion numéro un. "C’est une très mauvaise image. Certains de mes joueurs m’en ont parlé ce matin. Ils étaient choqués, ils n’ont jamais vu ça. Je leur ai dit que ce n’était pas un exemple à suivre", souligne l’entraîneur du Red Star, Souraké Traore. 

Ils sont là pour jouer au football, pour s’amuser, pour prendre du plaisir et ce qu’on a vu hier, c’est pas du plaisir

Souraké Traore, entraîneur

à franceinfo

Quatre agents de sécurité, une trentaine de bénévoles et des barrières métalliques empêchent tout accès au terrain. Le club de l’AF Bobigny, organisateur du tournoi, a été très attentif à la protection des équipes. "On a invité des équipes qui viennent d’Argentine, d’Angleterre et du Portugal", indique Luigi Gino, coach de l’équipe senior de Bobigny. Aujourd’hui, il occupait le poste de sentinelle, au bas de la tribune. "Je ne vois que des bons comportements. On a un procédé chez nous qui fait que les parents ne peuvent pas être proches des terrains. Tous les parents et les visiteurs du tournoi se dirigent obligatoirement dans les tribunes ou à la buvette", nous explique-t-il talkie-walkie à la main et toujours branché, "pour pouvoir intervenir rapidement si nécessaire", dit-il.

Un esprit fair-play, gage de sérénité sur le terrain

En attendant leur tour pour disputer leur rencontre, les enfants ont donné leur sentiment sur ce match entre des adultes professionnels qui dégénère. "Il y a eu une grosse bagarre... Ça m’a choqué...  Ils ont fait beaucoup de bêtises... Ils sont rentrés tous sur le terrain et ils se sont bagarrés", commentent-ils tour à tour.

Quand une personne nous parle mal ou nous bouscule, on le remercie. Si par exemple il t’insulte, tu dis merci et tu vas te placer, c’est tout. Moi j’écoute que le coach quand je joue

Jeune footballeur de Bobigny

à franceinfo

Ce qui s'est passé la veille à Bastia, "ça salit le foot. Après, y en a qui disent que le foot c’est un sport de sauvages. Ça fait mal au cœur", regrette l'un d'eux. 

De jeunes joueurs de Bastia justement participaient au tournoi mais aucun membre du club, ni aucun parent venu de Corse n’a souhaité s’exprimer au micro. Pour Alexandre Diatta, éducateur de Bobigny, la véritable image du football c’est, dit-il, regarder des gosses qui courent après un ballon. "Ici, l’esprit du tournoi c’est le fair-play. Tous les jeunes et leurs éducateurs  sont dans cet état d’esprit-là, donc ça se passe super bien et tant mieux pour nous", commente-t-il. 

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