Un réseau d'escrocs visant les clubs de football de Ligue 1 et Ligue 2 démantelé
Le réseau est également soupçonné d'escroquerie à l'investissement dans les diamants et les bitcoins, visant une cinquantaine de particuliers.
Le préjudice provisoire est de deux millions d'euros. Six personnes ont été mises en examen à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour des escroqueries visant des clubs de football de Ligue 1 et Ligue 2, et des particuliers, a indiqué, vendredi 20 avril, la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs).
Ces six personnes ont été mises en examen pour, entre autres, escroquerie et tentative en bande organisée, blanchiment d'escroquerie en bande organisée et association de malfaiteurs. Trois individus ont été incarcérés, les trois autres placés sous contrôle judiciaire.
"Une parfaite information des organes dirigeants du club"
"A compter du mois d'août 2017, plusieurs services comptables de clubs de football recevaient des appels téléphoniques de personnes se présentant comme agents de joueurs et voulant signaler un changement de compte bancaire sur lequel faire virer le salaire du joueur", a raconté la Jirs.
Une quinzaine de clubs – dont Dijon, Toulouse, Angers, Rennes, Nantes, Brest, Marseille, Lorient et Sochaux – a été contactée "entre août et novembre 2017, soit pendant le mercato", a précisé la Jirs. "L'escroc donnait des informations précises démontrant une parfaite information des organes dirigeants du club et de son fonctionnement, renforçant ainsi l'apparente authenticité et légitimité de sa demande", a-t-elle ajouté.
Le malfaiteur fournissait au téléphone la "véritable identité du joueur et de son agent, mais avec un faux relevé d'identité bancaire et rappelait plusieurs fois le comptable du club, sur une période très courte, le pressant et vérifiant la bonne réception du RIB", selon la juridiction. L'argent viré sur le compte désigné était ensuite rapidement transféré vers des comptes à Malte ou en Bulgarie. Le réseau est également soupçonné d'escroquerie à l'investissement dans les diamants et les bitcoins, visant une cinquantaine de particuliers.
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