Troisième au Ballon d'or 2016, Antoine Griezmann "espérait une deuxième place", selon ses proches

Le palmarès du Ballon d’Or 2016 a été dévoilé lundi 12 décembre par le magazine France Football. Cent soixante-treize journalistes ont voté pour désigner le meilleur footballeur de l’année. Le Portugais Cristiano Ronaldo a remporté son quatrième Ballon d'or, suivi par l’Argentin Lionel Messi. Le Français Antoine Griezmann arrive en troisième position. "On s’y attendait un petit peu, on espérait peut-être une deuxième place mais une déception sûrement pas", a assuré le conseiller sportif d’Antoine Griezmann, Eric Olhats, invité lundi sur franceinfo. 

franceinfo : Êtes-vous déçu de cette troisième place ?

Éric Olhats : C’est un sentiment partagé. C’est quand même une satisfaction d’être dans les trois, surtout derrière deux joueurs [Cristiano Ronaldo et Lionel Messi] de ce calibre. On s’y attendait un petit peu, on espérait peut-être une deuxième place, mais c’est la satisfaction et la fierté qui l’emportent.

Pour vous, c’est quand même un progrès dans la carrière d'Antoine Griezmann ou bien un pincement au cœur de ne pas avoir ce trophée dans les mains ?

Je me pose des questions sur le support de l’attribution. Si c’est sur les titres remportés, il n’y a pas photo. Mais dans ce cas, il n’y a pas besoin d’avoir tout un collège de journalistes qui décide. Si c’est sur la saison écoulée individuellement, je pense qu’Antoine Griezmann pouvait prétendre l’emporter. Si on est axé sur une performance individuelle, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont gagné dans des équipes qui étaient de très grosses cylindrées, entourés de joueurs de très haut niveau. L’Atletico de Madrid a aussi une équipe de qualité mais elle est quand même portée à bout de bras par Antoine, qui a permis de sortir le Bayern et Barcelone [en Ligue des champions]. Sur le plan individuel, et notamment après le Championnat d’Europe, Antoine a été un peu plus en vue. Il n'y a pas sujet à polémique. Pour la première place, ce n'est pas scandaleux, maintenant la deuxième place, oui, la déception vient plutôt de ce côté-là.

Comment Antoine Griezmann a-t-il réagi ?

Avant l’annonce du classement, il y croyait en se disant que c’était jouable, tout en étant conscient de la difficulté de la chose. À ma surprise, je pensais qu’il allait être déçu. Absolument pas, et sans langue de bois ! Il a dit : "C’est un reste de gamelle. Ronaldo, Messi, je suis derrière, c’est énorme". Il n’a même pas un esprit revenchard, mais l'envie d’y parvenir. On n'a pas de déception, mais de la fierté.