Cet article date de plus de sept ans.

Affaire des matchs truqués en L2 : le parquet financier demande un procès en correctionnel pour huit personnes

Le parquet national financier a demandé, début janvier, le jugement de huit personnes dans l'affaire de soupçons de matchs arrangés en Ligue 2, en 2014 dont le président de Caen, Jean-François Fortin. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Nîmes olympique lors de son match à Caen, le 13 mai 2014. (MAXPPP)

Le parquet national financier (PNF) a demandé au début du mois de janvier que huit protagonistes de l'affaire des soupçons de matchs arrangés en Ligue 2, en 2014, soient jugés, a appris, jeudi 26 janvier, franceinfo. Dans cette affaire, le président du club de Caen, Jean-François Fortin, et les anciens patrons du Nîmes Olympique sont notamment concernés.

Des conversations d'avant-match pour preuve

Dans ses réquisitions, signées le 5 janvier dernier, le PNF demande que Jean-François Fortin soit jugé pour corruption passive, pour la rencontre Caen-Nîmes du 13 mai 2014. Ce match s'était soldé par un nul (1-1). Ce résultat avait permis au club normand de monter en Ligue 1 et à Nîmes de ne pas descendre en National.

Des conversations, avant le match, entre Jean-François Fortin et le président du Nîmes Olympique de l'époque, Jean-Marc Conrad, laissent clairement transparaître la préférence des deux hommes pour ce résultat lors de ce match entre Caen et Nîmes.

Jean-Marc Conrad et Kaddour Mokkedel, le responsable sécurité du club normand, sont aussi visés par la demande du PNF. Le premier pour corruption active, le second pour complicité : Kaddour Mokkedel est soupçonné d'avoir joué l'intermédiaire entre les patrons des clubs caennais et nîmois, précise France Bleu Basse-Normandie.

L'ex-actionnaire du club nîmois aussi visé

Outre ce match Caen-Nîmes, la justice s'intéresse à cinq autres rencontres de Nîmes lors de la saison 2013-2014. Il s'agit de Nîmes contre Bastia (1-1), Dijon (défaite 5-1), Brest (1-1), Laval (victoire 2-1) et Créteil (1-1). Le parquet national financier requiert ainsi un procès pour l'actionnaire du club nîmois de l'époque, Serge Kasparian, pour Jean-Marc Conrad, le président, et pour Franck Toutoundjian. Cet ancien président d'un club amateur est soupçonné d'avoir fait jouer ses contacts pour les possibles arrangements autour de plusieurs rencontres.

L'ancien dirigeant de club et entrepreneur Michel Moulin, soupçonné lui d'être intervenu pour le match contre Dijon, nie les faits. Pourtant, il est visé pour association de malfaiteurs comme l'ancien joueur Michel Milojevic, contacté par Franck Toutoundjian pour le match à Brest. Enfin, le PNF demande que l'ancien joueur Mohamed Regragui, "coach mental" de Nîmes au moment des faits, soit jugé pour corruption pour la rencontre avec Créteil.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.