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Si la Ligue 1 était le festival de Cannes, qui décrocherait la palme ?

Francetv info a passé en revue les trois leaders de la Ligue 1, Paris, Lyon et Marseille, et rend son verdict.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant du PSG, lors du match contre Lyon, le 16 décembre 2012.  (JOHN BERRY / GETTY IMAGES EUROPE)

Trois leaders à 35 points en Ligue 1, c'est du jamais-vu. Avant les rencontres Brest-Paris, vendredi 21 décembre, Lyon-Nice samedi 22 et Marseille-Saint-Etienne dimanche 23, faisons le bilan de cette moitié de saison façon "festival de Cannes", pour tenter de deviner qui, du PSG, de l'OL ou de l'OM, décrochera la vraie palme, le titre de champion, en fin de saison.

Palme du dirigeant mesuré qui protège son équipe…

… sans s’attirer les foudres de l’extérieur : Jean-Michel Aulas. Même quand Leonardo vient lui chercher des poux dans L'Equipe, JMA répond avec calme et maîtrise, comme dans ce communiqué pondéré. Après dix ans d'excès verbaux en tout genre. Cela expliquerait-il le regain de popularité de l'OL, équipe honnie par la France du foot pendant dix ans ?

Le président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, lors du match PSG-Lyon, le 16 décembre 2012. (XAVIER LAINE / GETTY IMAGES)

Palme de la modestie…

… vis-à-vis du titre de champion d’automne, qui de toute façon ne signifie rien car un champion d’automne sur deux rate le titre à la fin de la saison : le PSG. Avec Carlo Ancelotti qui dit que “ça ne [l]’intéresse pas”, Christophe Jallet qui regrette dans Le Parisien qu'on "ne soulève pas de trophée" ou Blaise Matuidi qui parle sur RMC de “truc tout pourri”, le club de la capitale a bien fait comprendre que finir premier à la trêve lui importe peu. On a bien vu que l’an dernier, ça n’avait pas porté bonheur à Antoine Kombouaré.

L'entraîneur du PSG Carlo Ancelotti, lors du match PSG-Evian le 8 décembre 2012 au Parc des princes.  (ALEXIS REAU / SIPA)

Palme du 12e homme… 

… d’un vrai public qui sait transporter son équipe : si le 12e homme existe, c’est à Lyon, premier du classement à domicile. En revanche, à Marseille, qui va pratiquement chercher deux tiers de ses points à l’extérieur, les travaux du Stade-Vélodrome ont sérieusement nui à sa réputation de forteresse.

Les supporters de l'Olympique lyonnais lors du match Lyon-Bayern, le 27 avril 2010 à Lyon. (JAMIE MCDONALD / GETTY IMAGES)

Palme de l’équipe composée d’anciens de Pôle emploi…

… sur le retour en mode Les Seigneurs, mais sans Franck Dubosc : Lyon et Marseille. Avec Steed Malbranque, chômeur pendant un an, et Rémy Vercoutre, qui a attendu huit ans sa chance sur le banc, l'OL mérite son titre. L’OM obtient la palme ex aequo pour avoir lancé le chauffeur de camion Fabrice Apruzesse un soir d’hécatombe dans les lignes offensives, contre Bordeaux.

Le milieu de terrain lyonnais Steed Malbranque lors du match Lyon-Bastia le 4 novembre 2012.  (LAURENT CIPRIANI / AP / SIPA)

Palme du coach qui nous rappelle le plus Guy Roux

Elie Baup. Si le légendaire entraîneur d'Auxerre avait le bonnet bleu aux couleurs du club vissé sur le crâne de novembre à mars, le coach de l'OM alterne entre une casquette et un bonnet pour ne pas attraper une sinusite un samedi soir sur la pelouse. A noter aussi que, comme Guy Roux en son temps, Elie Baup s'appuie sur onze titulaires qui ne laissent que rarement leur place à ceux venus du banc. 

L'entraîneur de l'OM Elie Baup et son inséparable casquette, lors du match PSG-OM de Coupe de la Ligue le 31 octobre 2012. (JOHN BERRY / GETTY IMAGES)

Palme du joueur ressuscité…

… après une saison 2011-2012 calamiteuse et qui faisait plus parler de lui par son appétit et sa marionnette aux Guignols que par ses prestations sur le terrain : André-Pierre "Big Mac" Gignac. Avec 6 buts marqués lors des 18 premières journées, il est redevenu décisif pour son club, l'OM, roi du 1-0.

L'attaquant de l'OM André-Pierre Gignac fête son but contre Toulouse, le 5 décembre 2012 au Stadium de Toulouse. (PASCAL PAVANI / AFP)

Palme de la tête de gondole de la Ligue 1

Zlatan Ibrahimovic, bien sûr, qui fait parler de lui quand il marque, quand il marche, quand il inspire des jeux de mots, quand il est caricaturé aux Guignols, quand il gare sa voiture, quand il cherche un logement, quand il veut choisir son numéro… et on en passe.

L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic lors du match PSG-Lyon, le 16 décembre 2012 au Parc des Princes. (FRANCK FIFE / AFP)

Palme du compétiteur tapi dans l'ombre…

… qui va mettre tout le monde d'accord dans le sprint final : François Hollande et sa taxe à 75% pour les revenus supérieurs à un million d'euros - ce qui concerne 146 joueurs en L1-, qui entre en vigueur au 1er janvier. Certains clubs, fragiles financièrement, envisagent de céder quelques-uns de leurs meilleurs joueurs au mercato. Ainsi Lyon, qui reconnaît que son buteur Bafé Gomis pourrait traverser la Manche. Le même Gomis qui déclarait sur la taxe Hollande en mars : "Le sujet est délicat et je n’ai pas toutes les données pour me prononcer. Ça va poser pas mal de problèmes au foot français, mais François Hollande ne pense pas qu’au football français, il essaie d’améliorer le quotidien."

François Hollande lors d'un match caritatif opposant des hommes politiques au Variété Club de France, le 20 mai 2008 au stade Charléty, à Paris. (MEIGNEUX / SIPA)

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