Serie A : la déclaration qui passe mal du président de Brescia à propos de Balotelli
La football italien est tourmenté par les incidents racistes depuis des mois. Et Mario Balotelli est particulièrement touché. Ce lundi, le président de son club Brescia, Massimo Cellino, a lâché une déclaration très maladroite pour s'expliquer sur le cas de l'attaquant, écarté du groupe par le staff. "Que se passe-t-il avec Balotelli ? Il se passe qu'il est noir, qu'est-ce que je peux vous dire ? Il travaille à s'éclaircir mais il a beaucoup de difficultés".
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La déclaration ne passe pas et s'apparente à un nouveau fait raciste. Cette fois-ci dans le propre club de Mario Balotelli. Brescia a tenté de défendre les propos de son président dans une communiqué expliquant qu'il s'agissait "évidemment d'une plaisanterie manifestement mal interprétée et prononcée dans le but de dédramatiser une exposition médiatique excessive et de protéger le joueur lui-même". Manqué. La lumière revient encore sur les incidents racistes dans le football transalpin.
Balotelli avait dénoncé des cris racistes il y a trois semaines
Arrivé l'été dernier dans le club italien, Mario Balotelli connait un début de saison difficile, émaillée par un incident raciste à son encontre. Le 3 novembre dernier, l'ancien Niçois avait voulu quitter le terrain contre Vérone, dénonçant des cris racistes des supporters de l'Hellas. Soutenu à l'international, il l'a beaucoup moins été en Italie. Les propres ultras de Brescia avaient critiqué son comportement, le jugeant "irritable". Cellino a-t-il voulu tourner en ridicule les attaques contre Balotelli ? "Il aurait pu être une valeur ajoutée mais en le surexposant, on en a fait un point faible. Si on continue à parler de Balotelli, on lui fait du mal et on s'en fait à nous-mêmes." Difficile d'imaginer que sa "plaisanterie" l'aide beaucoup.
Protéger médiatiquement Balotelli pour lui permettre de mieux s'exprimer. L'attaquant italien a été écarté du groupe par Fabio Grosso, entraineur de Brescia, pour le match face à l'AS Rome dimanche. Le champion du monde 2006 a pointé du doigt l'investissement trop faible du buteur à l'entrainement, alors que Brescia est dernier de Serie A. "Je demande beaucoup de rythme et d’intensité à l’entraînement. Lui ne l’a pas fait et il a été écarté", a expliqué Grosso samedi en conférence de presse. "J’ai dit à Mario que je pouvais l’aider jusqu’à un certain point. Ensuite, c’est à lui de se débrouiller seul".
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