Naples nouveau défi pour l'AS Rome
Premier affrontement de la saison entre candidats au titre. Même si la Roma se refuse à parler de "scudetto", par "scaramanzia" (superstition), les tifosi, eux, y croient déjà. Malgré l'entame absolument parfaite des "giallorossi", le Napoli est toujours dans le rétroviseur, avec un seul faux-pas en Serie A , un nul à domicile contre le dernier, Sassuolo (1-1), le genre de match maudit qui peut toujours arriver, car ce soir-là Naples avait nettement dominé. L'entraîneur romain Rudi Garcia s'épuise à répéter que "ce n'est que la 8e journée, et il n'y a que 3 points en jeu", les bouillants supporteurs pratiquent la "surdité sélective". Ils n'ont entendu que: "Moi aussi je suis ambitieux".
Et si on rappelle à Garcia que jamais une équipe italienne n'a laissé échapper le scudetto après huit victoires lors des huit premières journées, il répond: "Atletico Madrid". "Vous essayez de me faire parler du titre, mais c'est facile de répondre, en Espagne l'Atletico a gagné ses huit premiers matches, les favoris restent le Real Madrid et Barcelone", dit-il. "Ici c'est pareil, poursuit le Français, les favoris restent la Juventus et Naples, très bien partis aussi avec six victoires et un nul. Nous pouvons juste dire que notre objectif peut être de disputer le sprint final pour le titre avec toutes ces équipes."
Garcia: "Le favori, c'est Naples"
Vendredi, "le favori c'est Naples, ajoute Garcia, une équipe construite pour gagner le scudetto et disputer la Ligue des champions. Nous chercherons à réaliser l'exploit". Avec son attaque à 20 buts, sa "meilleure défense du monde", car aucun autre club n'a encaissé un seul but à ce stade de la saison dans les grands championnats, la Roma a pourtant de quoi impressionner. Elle a encore pris davantage confiance en gagnant haut la main le précédent rendez-vous, déjà annoncé comme un test pour elle, surclassant l'Inter à Milan (3-0) dans un choc entre outsiders. Le Napoli compte peut-être plus d'individualités de premier plan, mais la Roma se fie au génie éternel de Francesco Totti, auteur d'un doublé et d'une passe décisive contre l'Inter. A 37 ans, le "capitano" a même été déclaré sélectionnable pour le Mondial-2014 par Cesare Prandelli. Naples, comme Rome, a parfaitement réussi son changement d'entraîneur.
Rafael Benitez a parfaitement ordonné le jeu de son équipe, qui n'a connu qu'un seul couac (compte non-tenu du nul contre Sassuolo), une défaite 2-0 à Arsenal en Ligue des champions. Benitez, qui a reçu Garcia comme observateur quand il conduisait Valence à ses titres de champion d'Espagne, a un petit handicap de plus que son ex-stagiaire: la C1 dévore de l'énergie, et Marseille débarque mardi. En outre Gonzalo Higuain, son meilleur attaquant depuis le début de la saison, se remet tout juste d'une petite blessure. "Don Rafè" refuse l'étiquette de favori de ce match et met en garde contre "la Roma, une équipe dangereuse, qui a trouvé son équilibre. Ce sera un match difficile, même si nous n'avons peur de personne. Si nous faisons les choses comme nous savons les faire, nous pouvons battre n'importe qui". Même une équipe jusqu'alors invincible.
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