Le grand huit de la Roma
La Roma rejoint justement les Juve 1930-31 et 1985-86, qui avaient commencé la saison par huit victoires... et fini championnes. Rudi Garcia a dominé Rafael Benitez, qui fut son maître de stage en 2001 à Valence, et son équipe n'a toujours encaissé qu'un seul but cette saison (22 marqués). Une fois Totti sorti, à la demi-heure de jeu, blessé derrière la cuisse droite, Pjanic a pris la baguette. Héros de la Bosnie pour la première fois qualifiée à une Coupe du monde, mardi, l'ex-Lyonnais n'est pas descendu de son nuage et a été le héros du match.
Sous les yeux de Maradona
Il a ouvert le score dans le temps additionnel de la première période sur une frappe en cloche somptueuse. Dommage que Diego Maradona, invité de marque, ait quitté son siège un peu avant la mi-temps, il n'a pas vu ce chef d'oeuvre digne de lui. Le coup franc est venu d'une faute sur Gervinho de Paolo Cannavaro, qui venait de remplacer Miguel Britos, lui aussi blessé. Le malheureux Cannavaro a aussi causé le penalty en ceinturant Marco Borriello dans la surface. L'ex-capitaine du Napoli, plus titulaire sous Benitez, a vu rouge (deuxième carton jaune) et Pjanic a doublé la mise. La Roma a mérité sa victoire. Elle a maîtrisé le ballon en première mi-temps et s'est créé plus d'occasions, mais les deux meilleures, avant le but, ont été napolitaines. Déstabilisée par la sortie de Totti, remplacé par Borriello, un avant-centre pur, la Roma s'est laissé benoitement surprendre dans son dos quelques instants plus tard, et Goran Pandev est arrivé lancé sur la cage de Morgan De Sanctis. Mais son ancien coéquipier à Naples a remporté leur tête-à-tête, déviant le tir du Macédonien, et un sauvetage miraculeux de Daniele De Rossi en retourné a complété la parade du gardien (33). Puis Lorenzo Insigne a échappé à Maicon mais frappé l'extérieur du poteau (44), peu avant le bijou de Pjanic.
Après la pause, l'équipe de Benitez s'est montré plus saignante, et la Roma a opéré en contres. Avant le penalty, une tête plongeante De Rossi (57) et un slalom de Maicon (67) avaient déjà fait passer un frisson dans le stade. Côté Napoli, Marek Hamsik a touché l'équerre (61), l'extérieur, comme Insigne avant lui. Ce n'était pas la soirée du Napoli. Gonzalo Higuain, ménagé et entré pour les 20 dernières minutes, n'a rien changé. Naples a bien mal préparé la venue de Marseille en Ligue des champions, mardi, sous les yeux de Maradona, dont l'arrivée à son siège a provoqué une mini-émeute jusque dans la tribune de presse 8 minutes après le coup d'envoi. La Roma elle a bien préparé la passe de neuf, à l'Udinese le 27 octobre. Il reste 30 matches jusqu'au scudetto, mais le hurlement du stade au coup de sifflet de final ne laisse aucun doute sur le rêve des tifosi romanistes.
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