La Roma et Naples veulent faire tomber la Juventus
"A nous de démontrer qu'après trois années de Conte, nous pouvons nous passer de ses hurlements sur le bord de touche!" plaisante Claudio Marchisio à propos de son ex-entraîneur, qu'il retrouvera sous le maillot de l'Italie. Dès samedi à Vérone, contre le Chievo (18h00), la Juve devra démontrer que le départ de son chef de meute n'entravera pas sa progression. Les matches amicaux n'ont pas été très convaincants, un 0-0 contre le promu Cesena, une défaite sur un match de 45 minutes contre l'AC Milan (1-0) et des promenades contre des équipes asiatiques de troisième rang.
Une Juve sans Pirlo pour débuter
La Juve a conservé ses meilleurs joueurs, sauf mauvaise surprise de fin de mercato, mais doit apprendre à jouer à quatre derrière après trois saisons de défense à trois sous Conte. Pour ce début de saison Allegri est en plus privé de deux piliers de son arrière-garde, de ceux qui meurent mais ne se rendent pas, Andrea Barzagli, absent jusqu'à octobre, et Giorgio Chiellini, suspendu. Si le milieu de terrain reste son point fort, les relations de Pirlo avec son entraîneur pourraient se tendre. Le bel Andrea n'avait pas aimé qu'Allegri le laisse partir libre du Milan en 2011 car il n'entrait pas dans ses plans. En outre il est blessé et ne reviendra pas avant une trentaine de jours.
Enfin la Juve n'a pas d'alternative sérieuse au duo Llorente-Tevez devant, avec la blessure de la recrue Alvaro Morata, indisponible jusqu'en octobre. L'attaque semble un peu réduite pour un club attendu sur deux fronts, qui rêve de faire oublier son parcours raté en Ligue des champions 2014. Les petits tracas de la Juve ouvrent l'appétit des deux autres favoris, l'AS Rome et Naples. Brillante dauphine, battue seulement par la Juve aux 102 points (record d'Italie), la Roma espère que cette année est la bonne, pour la deuxième saison de Rudi Garcia sur son banc. Les "Giallorossi" attendent un quatrième titre depuis 13 ans (2001).
Si elle s'est renforcée, avec les arrivées d'Ashley Cole (Chelsea) ou Juan Iturbe (Hellas Vérone), la Roma vient tout de même de laisser filer son meilleur défenseur, Mehdi Benatia, parti mardi au Bayern Munich. Son remplaçant, le Grec Kostas Manolas, n'est pas du même métal. Il pourrait débuter dès samedi contre la Fiorentina.
Interrogations autour de Naples...
Le Napoli rêve lui aussi de scudetto, après les années Maradona, mais l'élan après six années de progression linéaire a été brisé net par une sortie de route en barrages de Ligue des champions à Bilbao (1-1/3-1) où la défense parthénopéenne s'est montrée vraiment terrifiante, avec deux erreurs monumentales qui pourraient peser sur la confiance. L'entraîneur Rafael Benitez aura un premier élément de réponse dimanche au Genoa. Derrière ce trio de favoris, l'Inter de l'Indonésien Erick Thohir espère remonter sur le podium. L'équipe de Walter Mazzarri s'est renforcée avec le Serbe Nemanja Vidic (Manchester United) et le Chilien Gary Medel (Cardiff), dont l'agressivité a crevé l'écran au Mondial. Les "Nerrazzurri" ouvrent la saison au Torino, de retour sur la scène européenne.
Enfin la séduisante Fiorentina de Vincenzo Montella fait figure d'outsider. Elle a gardé le Colombien Juan Cuadrado, révélé aux yeux du monde cet été au Brésil, mais son duo d'attaquants Mario Gomez-Giuseppe Rossi doit enfin vraiment sortir de l'infirmerie. La "Viola" doit aussi apprendre à gagner les gros matches. La saison dernière, elle n'a pris que 9 points sur 30 possibles contre Juve, Roma, Napoli, Inter et Milan.
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