La Juve sans s'affoler
L'AS Roma et Naples ont beau mettre le feu à la Série A depuis le début de la saison, la Juventus ne panique pas. Avec l'expérience des sages, la "Vieille Dame" reste en embuscade en attendant le moindre faux-pas pour surgir hors de l'ombre. En attendant, les Piémontais ont fait le travail en exécutant proprement un AC Milan toujours malade. Privés de Mario Balotelli, toujours suspendu, les Rossoneri auront surtout brillé lors de la première et la dernière minute. Entre les deux, la Juventus était bien la plus forte.
Ce qui s'appelle un départ raté. Dix-neuf secondes de jeu et la Juventus Turin, qui reste sur deux prestations pas très convaincantes en Serie A et en Ligue des Champions contre Galatasaray, est déjà menée par l'AC Milan. Muntari, bien placé pour dévier un tir raté, a ouvert le score dans un Juventus Stadium incrédule. Mais les hommes de Conte en ont vu d'autres. Leur réplique, façon mitraillette, est fulgurante. Quagliarella (8e), Asamoah (9e) et Chiellini (11e) envoient trois mines sur la cage d'Abbiati en guise d'avertissement mais c'est le maître artificier, Andrea Pirlo, qui trouve la mire sur coup-franc (1-1, 15e). On craint alors pour la santé des Milanais, complètement débordés, mais l'orage passe finalement et c'est sans trop d'encombres qu'ils rejoignent les vestiaires.
L'éclair Giovinco
Entré à la 67e minute à la place de Fabio Quagliarella, Sebastian Giovinco a signé le but du 2-1, après un superbe crochet qui a effacé deux "rossoneri" (2-1, 69e). Ensuite la Juve, menée pour la cinquième fois de la saison mais toujours invaincue, a achevé un adversaire dans les cordes, Giorgio Chiellini reprenant dans le but un coup franc d'Andrea Pirlo qui avait heurté la transversale (3-1, 75e). L'entrée éclatante de Giovinco ajoute un attaquant de plus dans le jeu d'Antonio Conte, décidé à pratiquer la rotation cette saison. Après l'échec individuel de la saison dernière, où il était régulièrement sifflé par le public, le petit buteur est revenu d'un seul geste dans la course, avec Tevez, Vucinic, Llorente et Quagliarella.
Mexes coupable
L'AC Milan a montré les mêmes qualités et les mêmes défauts que depuis le début de la saison: un coeur de combattant mais un jeu trop limité. Ils ont encore marqué en fin de match, par le même Muntari, exploitant un ballon perdu par Paul Pogba (3-2, 90e), faisant planer la menace d'une égalisation dans le temps additionnel comme à Torino (2-2), Bologne (3-3) ou Amsterdam (1-1), et montré leur mental de fer. Mais le duo d'attaquant Robinho-Alessandro Matri a eu du mal à exister, et la défense a encore montré trop de faiblesses. Le plus coupable est Philippe Mexès, bien trop agressif. Il a laissé ses équipiers à dix pour le dernier quart d'heure en recevant un second jaune, mais le Français aurait dû être exclu dès la 55e minute pour un coup de poing à Chiellini. L'équipe de Massimiliano Allegri se retrouve à 13 points de la tête, et à 11 de la Ligue des champions. Comme la saison dernière, Milan a raté son départ.
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