La Juve et Garcia au sommet
Les Tops
Les 102 points de la Juve
Le champion a réussi une saison exceptionnelle, avec ce record à la clef de 102 points. La Juve a gagné ses 19 matches à domicile et n'a laissé en route que deux défaites, contre la Fiorentina et Naples, et trois matches nuls. Cette saison a vu culminer l'expression collective bâtie par Antonio Conte, avec l'explosion de Paul Pogba, la régie toujours très sûre d'Andrea Pirlo, et le bonus de la meilleure recrue de la saison, "L'Apache" Carlos Tevez, auteur de 19 buts.
Rudi Garcia
Accueilli par les allusions moqueuses à Zorro, Rudi Garcia est passé de Sergent à Général en deux mois, le temps d'un départ canon: dix victoires d'affilée. La saison record de la Juve ne doit pas faire oublier que l'entraîneur français a redressé en deux coups d'épée un club et une équipe à l'agonie, pas qualifié pour l'Europe et battu en finale de Coupe-derby par la Lazio. Le "Mister" s'est parfaitement adapté au contexte romain, tirant le meilleur des leaders Francesco Totti et Daniele De Rossi, comme au football italien. Il a vite maîtrisé la langue, en y ajoutant des expressions franco-italienne qui ont fait fureur. Son discours a séduit, et son jeu a ravi, grâce notamment à son "pupille" Gervinho, danger numéro un à la Roma.
Ciro Immobile
Le meilleur buteur de Serie A (22 buts) a réussi une seconde moitié de saison magnifique, marquant des buts dans toutes les positions, et terminant "capocannoniere" sans tirer les penalties. Après une saison au Genoa où il avait semblé s'enterrer, le voilà favori pour accompagner Mario Balotelli à la pointe de l'attaque de l'Italie au Brésil. Le sélectionneur Cesare Prandelli a même parlé pour lui d'un destin à la Paolo Rossi (1982) ou "Toto" Squillaci (1990), buteurs "azzurri" ayant explosé lors d'un Mondial.
Les Flops
Milan méconnaissable
Rien n'a fonctionné à l'AC Milan, qui a licencié son entraîneur en cours de saison, contrairement à ses habitudes. Mais Massimiliano Allegri parti, Clarence Seedorf n'a pas fait beaucoup mieux et le Milan rate l'Europe pour la première fois depuis 1998-1999. L'échec "rossonero" est aussi celui de sa seule star, Mario Balotelli, qui a passé plus de temps à râler contre les arbitres ou les journalistes, sur Twitter et sur le terrain, qu'à marquer (tout de même 14 buts). Le retour de Kaka n'a rien donné, le Brésilien n'a plus que quelques paillettes de son Ballon d'Or 1997. Surtout la défense du Milan ne supporte pas la comparaison avec celles du passé, de Franco Baresi ou Paolo Maldini.
La mauvaise réputation
La Serie A ne fait rien pour se vendre. Non seulement son niveau a baissé, comme en témoigne son recul à la 5e place du classement Uefa des championnats, doublée par le Portugal, mais les violences autour de la finale de la Coupe d'Italie, où trois tifosi du Napoli se sont fait tirer dessus à l'arme à feu, a encore entaché l'image d'un Calcio qui se débat dans le scandale des matches truqués du "Calcioscommesse" depuis trois ans.
Mario Gomez
La recrue la plus chère de l'histoire de la Fiorentina, payée 15 millions d'euros au Bayern Munich, a passé son temps à l'infirmerie. Mario Gomez n'a joué que 9 matches et marqué 3 buts en Serie A. Symbole de sa saison, et de son indéniable talent, son but le plus important, contre la Juventus en Europa League, n'a servi à rien à la "Viola", éliminée (1-1/1-0).
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