Cet article date de plus de quatorze ans.

L'Inter encore et toujours ?

Quintuple champion d'Italie en titre, l'Inter Milan reste favori à sa propre succession malgré le départ de José Mourinho à sa tête. L'AS Roma, encore une fois vaincue par les Lombards lors de la SuperCoupe d'Italie cette semaine, ne semble pas au niveau, tout comme l'AC Milan, à moins du renfort de l'ancien intériste Ibrahimovic, et la Juventus, qui a tout chamboulé dans son effectif. Les forces en présence se dévoilent dès ce week-end, avec la 1ère journée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Un triplé Ligue des Champions - Calcio - Coupe d'Italie, voilà qui a de quoi donner confiance à un groupe. L'Inter Milan a en plus ajouté la SuperCoupe d'Italie en dominant une nouvelle fois leurs rivaux romains. Alors, malgré le départ de José Mourinho pour le Real, remplacé par Rafael Benitez, le club lombard, qui reste sur cinq titres de champion consécutifs, demeure le grand favori à sa propre succession. Sa force en impose, avec notamment son attaque Eto'o-Milito, soutenu par le vice-champion du monde Sneijder, et la faiblesse des autres ne fait qu'ajouter du crédit à un possible 6e sacre. Alors que l'Inter a joué la stabilité (hormis au poste d'entraîneur et le départ de l'instable Balotelli), les autres grosses cylindrées ne se sont pas vraiment placés sur la voie du renforcement.

Premier de cordée, l'AS Roma, dauphin en championnat et finaliste malheureux en Coupe d'Italie comme en SuperCoupe, n'a fait que compenser le départ de Luca Toni par le retour dans le pays du Brésilien Adriano. La "bête" sud-américaine avait quitté l'Inter Milan pour rejoindre Flamengo, ne supportant plus la pression des tifosi. Au Brésil, il a retrouvé la quiétude, mais après de bons débuts, il n'a pas tenu la route très longtemps, n'allant pas en Coupe du monde et énervant quelque peu ses dirigeants après de multiples retards ou absences. C'est une bombe à retardement que les Romains ont attiré, capable du meilleur comme du pire, et qui ratera la 1ère journée, victime d'une lésion au muscle long adducteur de la cuisse droite. Une blessure qui pourrait le tenir éloigné un bon moment des terrains.

Derrière, le rival milanais a les poches plutôt vides. Si Silvio Berlusconi, son propriétaire, ne veut plus mettre la main à la poche, il pourrait être tenté de le faire pour faire revenir dans le Calcio Zlatan Ibrahimovic, un an après avoir quitté l'Inter pour le Barça sans s'y imposer totalement. "Il y a la volonté de céder le joueur de la part du FC Barcelone, tandis que le joueur est d'accord (pour venir au Milan). Mais il y a une montagne d'argent à escalader, et c'est ça la difficulté", a tout de même glissé Adriano Galliani, le N.2 de l'AC Milan. Si le Suédois ne vient pas, l'équipe lombarde devra faire avec ses forces vieillissantes (Seedorf et ses 34 ans, Pirlo et ses 31 ans) et sa star aux fulgurances de plus en plus précaires (Ronaldinho et ses 30 ans). Pour l'instant, le club a recruté malin, quoique. Mario Yepes venu du Chievo en fin de contrat fait partie des bonnes affaires, mais le prêt de Kevin-Prince Boateng pourrait se révéler couteuse, le Genoa l'ayant prêté avec une option d'achat supérieure aux 6 millions d'euros mis sur la table pour l'acheter... Pour Massimiliano Allegri, son nouveau technicien, la tache s'annonce rude.

Enfin, dernier membre du traditionnel "big Four" italien, la Juventus est en pleine reconstruction. 7e de la dernière saison, ayant changé de président en cours d'année, et désormais dirigé par Luigi Del Neri, le club a tenté des coups. Ses deux recrues vedettes, le défenseur de Bari Leonardo Bonucci et l'attaquant serbe du CSKA Moscou, Milos Krasic, lui ont coûté chacun 15 millions d'euros et ne figurent pas sur les présélections du Ballon d'Or... Huit nouveaux joueurs sont venus à Turin (l'attaquant Simone Pepe, le milieu Davide Lanzafame, le défenseur Marco Motta...), etl'emblématique David Trezeguet se rapproche de la porte et d'un transfert en Espagne. Parier sur les Turinois, c'est un sacré risque avant le début du championnat.

Dans ce trio de soupirants plus ou moins en ordre de marche, la Sampdoria de Gênes ou la Fiorentina pourraient avoir l'ambition de se mêler à la lutte du haut de tableau. Mais à bonne distance de l'Inter.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.