Juventus-Roma, le choc au sommet de la Série A
Sur le papier, la Juve semble favorite, même si les deux équipes ont réalisé un carton plein en début de championnat (5 victoires): elle est en tête à la différence de buts et bénéficie de son aura de champion en titre, le troisième d'affilée. Mais le départ à la fin de la saison dernière d'Antonio Conte, qui a pris la tête de la Nazionale, et son remplacement par Massimiliano Allegri, qui s'est montré nerveux ces derniers jours devant les médias, a brouillé les pistes. En outre, si l'on s'en tient aux résultats des deux équipes en Ligue des champions, c'est la Roma qui a fait meilleure impression, alors qu'elle semblait au départ défavorisée dans un "groupe de la mort" dont elle est actuellement 2e derrière son prochain adversaire, le Bayern Munich. Victorieuse 5 à 1 du CSKA Moscou à domicile lors de la première journée, elle a réussi mardi à tenir tête (1-1) à l'Etihad Stadium à Manchester City, grâce à un superbe but de son inusable capitaine Francesco Totti.
Des Giallorossi décomplexés
Trois jours après avoir fêté ses 38 ans, "er Puppone" est d'ailleurs devenu ce soir-là le plus "vieux" marqueur en Ligue des champions. Les Bianconeri, de leur côté, ont eu plus de mal: après une facile victoire (2-0) contre Malmö, ils ont chuté mercredi à Madrid face à l'Atletico (1-0), dans un groupe où tous les clubs sont désormais à égalité. Même s'ils ont été nettement battus lors des deux rencontres directes en Championnat la saison dernière dernière (3-0 à Turin et 1-0 à Rome), les Giallorossi, qui ont bénéficié d'un jour de repos supplémentaire, se présenteront donc décomplexés et en confiance au Juventus Stadium.
"Le résultat (dimanche) dépendra d'une foule de facteurs, mais nous savons maintenant que nous pouvons affronter n'importe quelle équipe dans le monde", a ainsi affirmé le propriétaire américain de l'AS Rome, James Pallotta. Le Malien Seydou Keita, le milieu de terrain de la Louve arrivé à l'intersaison du Barça et qui fait déjà figure de taulier, n'y va pas non plus par quatre chemins. "Nous devons effacer de notre tête le mot +défaite+ car c'est ainsi que font les grandes équipes", a-t-il affirmé jeudi à RomaTV.
La Juve prudente
Du côté de la Juventus, on se veut prudent. "Nous devons nous concentrer à nouveau sur le championnat", a déclaré mercredi le défenseur Leonardo Bonucci, expliquant que la défaite en Espagne fournissait "une raison de plus de prouver que nous restons l'équipe à battre". Son collègue en défense Giorgio Chiellini a pour sa part voulu parler d'humilité, une valeur inhabituelle pour les joueurs de la "Vieille Dame", véritable institution en Italie. "L'AS Rome, ce n'est pas juste Francesco Totti, c'est aussi tout un tas de joueurs aussi importants et pour lesquels nous avons le plus grand respect", a-t-il souligné.
Du côté de l'infirmerie, la Juve déplorera l'absence de son maître à jouer Andrea Pirlo, mais avec Paul Pogba, Claudio Marchisio, Arturo Vidal, Fernando Llorente ou encore Carlos Tevez dans son onze de départ, qui peut parler d'équipe affaiblie ? Quant à la Roma, elle devra se passer des milieux de terrain Kevin Strootman, Leandro Castan et De Rossi, blessés. Le gardien Morgan di Sanctis est, lui, incertain. Elle pourra en revanche compter sur ses attaquants Gervinho et Alessandro Florenzi, toujours très dangereux, mais surtout sur Miralem Pjanic, auteur d'un excellent début de saison.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.