Réforme de la Ligue des champions : l'UEFA assume et présente aux Ligues son projet controversé
Ce projet de réforme est accusé de favoriser les gros clubs au détriment des équipes plus modestes dans la plus importante des compétitions européennes.
La vaste levée de boucliers n'y a rien fait. Les rumeurs d'une réforme controversée de la Ligue des champions de football se sont concrétisées mercredi 8 mai avec un projet pour la rentrée 2024, présenté par l'UEFA aux Ligues nationales à son siège à Nyon. Mercredi, lors de cette réunion au plus haut niveau, le président de l'instance européenne Aleksander Ceferin a présenté cette nouvelle structure de compétition, assurant toutefois que ce ne sont là que des pistes de réflexion pour lancer la discussion. "Aucune décision n'a été prise. Jusqu'ici, ce ne sont que des idées et des opinions", a ainsi tempéré le dirigeant slovène dans un communiqué, conscient du vent de protestation engendré par cette réforme.
Quatre groupes de huit équipes, une croissance exponentielle du nombre de matches (quatorze journées pour la phase de groupe contre six actuellement), un système de promotion-relégation favorable aux grands clubs : le cocktail qui a fuité ces dernières semaines avait tout pour mettre le feu aux poudres. Principal reproche fait à ce projet, cette Ligue des champions new look s'apparenterait de facto à une ligue quasi fermée, puisque les trois-quarts des équipes présentes la première saison auraient la garantie de s'aligner la saison suivante.
Un projet accusé de favoriser les grands clubs
Un temps évoquée, l'idée de disputer des matches le week-end -la C1 s'est toujours déroulée en semaine, mise à part la finale- a pour sa part été mise de côté face aux très vives inquiétudes des Ligues professionnelles. Le directeur général de la Ligue française (LFP), Didier Quillot, n'a pas voulu faire de "commentaire", mais a confirmé que l'UEFA avait réalisé "une présentation détaillée" de ce projet de C1. Mardi à Madrid, il avait demandé à l'instance européenne de "revoir sa copie" en affichant ses craintes sur le "nombre de matches (...) ou la création d'une Ligue de facto fermée, nous n'en voulons pas. Nous ne voulons pas mettre en difficulté nos recettes, nos droits TV", avait-il prévenu.
Selon plusieurs médias, l'Association européenne des clubs de football (ECA) et son président Andrea Agnelli (Juventus Turin) seraient derrière ce projet qui favoriserait les clubs les plus puissants. En France, le Paris SG, qui survole le championnat grâce à ses puissants propriétaires qataris, est le seul qui s'est montré favorable à cette réforme.
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