PSG-Real Madrid : l'absence de Neymar n'est "pas forcément une mauvaise chose", assure Michel Denisot
Michel Denisot, ancien président du PSG, a affirmé mardi sur franceinfo que le club parisien de "bonnes chances" de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions de football face au Real Madrid.
Michel Denisot est l'ancien président du PSG en 1993, l'année de la qualification du club parisien pour les demi-finales de la coupe d'Europe après avoir battu le Real. "C'était un contexte comparable", a-t-il déclaré mardi 6 mars sur franceinfo avant le match entre le PSG et le Real Madrid en 8e de finale retour de la Ligue des champions. Comme les Parisiens, il espère revivre ce moment magique dans l'histoire du club, malgré l'absence de la star Neymar, blessé au pied.
franceinfo : Dans quel camp êtes-vous ? Les optimistes, les pessimistes, les "ne-se-prononce-pas" ?
Michel Denisot : Quand on aime le sport on est dans les optimistes, par nature. Il y a 25 ans, c'était un contexte tout à fait comparable puisqu'on avait perdu 3-1 face au Real comme le PSG d'aujourd'hui et l'équipe avait renversé la montagne au match retour en gagnant 4-1. Ce qui avait marqué les mémoires de tous ceux qui y étaient et qui avaient regardé. Donc ça veut dire que c'est possible sinon ce n'est pas la peine de jouer. Aujourd'hui le PSG a de bonnes chances de se qualifier, ça va être très compliqué. Ce sont des matchs très particuliers. Les statistiques ne servent à rien dans ce contexte-là. Paris n'est pas favori mais qui aurait parié que Paris perdrait 6 à 1 l'année dernière à Barcelone. Pourtant c'était deux grandes équipes face-à-face. Donc quand il y a deux grandes équipes face-à-face on ne peut pas savoir ce qui va se passer. Il peut y avoir un carton rouge au bout de dix minutes d'un côté ou de l'autre, ça peut aller très vite. Quand le PSG de mon époque a gagné il y a 25 ans, l'équipe marchait sur l'eau. Ils étaient imbattables ce soir-là. C'était une équipe de compétiteurs, on ne les a jamais retrouvés à ce niveau-là. Donc je n'ai pas de pronostic à faire, je souhaite évidemment la victoire du PSG, comme tout le monde, mais je pense que les statistiques, à l'heure qu'il est, ça ne veut rien dire.
Comment les joueurs ont-ils géré l'absence de Neymar, à votre avis ?
Très bien je pense. Cela fait partie de la vie des sportifs d'avoir des blessures. Le PSG va jouer à 11, malgré l'absence de Neymar. Quand un joueur prend beaucoup de place et qu'il règne sur une équipe, quand il n'est plus là je crois que les joueurs qui sont un peu dans l'ombre sont transcendés. Même si Neymar apporte plus de soleil que d'ombre. Je pense que ce n'est pas forcément une mauvaise chose, sur ce match, pas sur une saison.
Ça va se jouer sur quoi ?
Cela se joue sur tout. On a toujours coutume de dire que quand deux grandes équipes se rencontrent ça se joue sur les détails. Alors qu'est-ce qu'un détail ? Un mauvais contrôle, une faute de main, une décision d'arbitre discutable. Et puis ça peut se jouer aussi sur une équipe qui écrase l'autre. Quand on a gagné 4-1 il y a 25 ans, on a écrasé le Real Madrid alors qu'à l'aller on avait perdu 3-1. Donc il faut une équipe de compétiteurs, où tout le monde soit à plus de 100%. Il faut un bon coach sur le banc aussi, à l'époque moi j'avais Artur Jorge qui venait de gagner la Ligue des champions avec Porto donc qui savait gérer les grands rendez-vous. C'est très particulier, ce n'est pas comme un match de championnat ordinaire.
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