Le PSG s'impose et va en 8e
Presque une mi-temps à souffrir. Pratiquement 45 minutes à attendre le contre mortel, courant souvent après le ballon. Et juste avant la pause, la délivrance. Une récupération de Verratti, une accélération de Lavezzi et un très long une-deux avec Ibrahimovic qui sert parfaitement l'Argentin, auteur d'une pichenette au-dessus du gardien pour l'ouverture du score (45e, 1-0). Paris a eu chaud. Paris ne s'est pas rassuré. Mais Paris est revenu aux vestiaires avec un avantage très heureux. Et grâce à une mauvaise passe ukrainienne en début de deuxième période, il s'est ménagé une fin de match un peu moins crispante.
Car hormis une tête d'Alex non cadrée alors qu'il était seul sur un centre de Nenê (9e), ou cette reprise à ras de terre d'Ibrahimovic sur un coup franc à ras de terre de Nenê (27e), Carlo Ancelotti n'a pas eu beaucoup d'occasions de s'enthousiasmer en 1ère période. Et ça n'a été guère mieux en 2e. Et en même temps, il a eu quelques sueurs froides. Notamment à la 22e minute, sur un tir de Goussev repoussé par Sirigu, et plus encore trois minutes après. Verratti récupérait le ballon dans sa surface, mais comme souvent, il tergiversait et son adversaire le lui reprenait. L'Italien commettait en plus une faute, toute aussi bête que sa perte de balle. Et sur celui-ci, Goussev plaçait sa tête à bout portant, mais le portier italien du PSG repoussait des poings d'un superbe réflexe sur Gormash qui ne cadrait pas sa reprise dans le but vide (25e). Et à la 30e, sur une faute de Matuidi lui valant un avertissement, Miguel Veloso voyait sa tentative frôler le poteau du PSG.
Premier but et premier doublé de Lavezzi
Après avoir souvent "bougé" l'équipe parisienne, Oleg Blokhine et ses hommes pouvaient nourrir bien des regrets après cette première période. Et encore plus lorsqu'ils commettaient une grossière erreur à la 51e minute. Hacheridi donnait une passe trop molle à son gardien, ce dont profitait Matuidi, au pressing, pour glisser du bout du pied à Lavezzi qui réalisait le doublé (51e, 2-0). Un but offert sur un plateau au PSG, bien parti pour valider sa qualification pour les 8e de finale en se ménageant une "finale" pour la 1ère place à domicile contre Porto le 4 décembre. Mais tous les démons parisiens n'avaient pas totalement disparu. Une mauvaise relance de Thiago Silva, depuis sa surface, permettait à Dudu de frapper dans la surface, un tir dévié par van der Wiel et que détournait Sirigu en corner (58e). Et une nouvelle perte de balle de Thiago Silva, mal servi par van der Wiel, permettait à Kiev de récupéré le ballon aux 25m pour une frappe d'Aruna bien captée par Sirigu (65e). Le gardien de but italien poursuivait sur le même rythme, avec ses deux poings pour repousser un nouveau tir de Dudu (82e).
Paris, qui n'avait besoin que d'un nul pour être sûr d'être en quarts de finale, a donc pris le "bonus" en s'imposant à Kiev (2-0). Mais Carlo Ancelotti n'a certainement pas encore résolu tous les problèmes de son collectif. Même si elle a fait preuve d'un réalisme exceptionnel, en marquant deux fois sur six tirs, alors que Kiev tirait à 18 reprises.
REACTIONS
Oleg Blokhine (entraîneur de Kiev): "Je n'ai rien à reprocher à mon équipe. Dans l'ensemble, elle a essayé de faire tout son possible et la 1re moitié de la 1re période l'a bien démontré avec 17 attaques pour nous contre trois au PSG. On n'a pas eu de chance. Simplement, il faut opérer des changements sérieux au sein du Dynamo. Ils vont arriver. Je ne peux plus tolérer que les anciens se prennent pour des stars. Dans les jours à venir, nous aurons une discussion et je vais faire de grands remaniements".
Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): "On a eu quelques problèmes en première période mais on n'avait pas assez de confiance pour jouer comme d'habitude. Après la défaite contre Rennes, c'était un match difficile, on n'est pas entré sur le terrain avec l'esprit libre, il y avait beaucoup de pression. Cela a été meilleur en deuxième période et on a eu plus le contrôle sur le match. Les joueurs ont eu une meilleure attitude et plus le contrôle sur le jeu. Cela a été plus facile avec le deuxième but. L'objectif était de se qualifier en 8e, on y est. Si on finit premier de la poule on jouera à la maison le retour des 8e. C'est l'objectif maintenant. Pour la première fois, on a vu le Lavezzi que tout le monde connaît. Il a joué un bon match, il a marqué, il a été très dangereux en contre-attaque. Malheureusement, il a eu des blessures et des problèmes pour retrouver sa condition physique. Le futur sera meilleur pour lui. Verratti, ça m'énerve. Il a des qualités pour jouer différemment. Il est jeune mais il prend trop de risques. Après l'entraînement, Motta avait encore quelques problèmes à la cuisse et je n'ai pas voulu prendre de risque. J'espère qu'il sera prêt samedi. Il y avait un seul Français dans le 11 de départ? Je n'y pense pas du tout. C'était seulement un choix tactique pour ce match".
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