Le PSG affiche ses ambitions
"Les favoris sont ailleurs." Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, affiche le profil de son équipe de hand. Et il veut être plutôt bas, à l'aube du championnat de France. "Il y a de très grosses écuries en face, qui ont l'habitude de jouer ensemble", ajoute-t-il pour donner plus de crédit à son statut de "challengeurs". Mais avec Didier Dinart, Mikkel Hansen, Luc Abalo ou encore Samuel Honrubia, il est bien difficile de faire passer le PSG hand pour une petite équipe.
"Nous avons un bon groupe, avec des joueurs expérimentés et d'autres jeunes", concède Mikkel Hansen, meilleur joueur du monde 2011 arrivé à l'inter-saison après la faillite de son club de Copenhague. "Mon ambition est de gagner tous les matches", renchérit Luc Abalo, de retour d'Espagne comme Didier Dinart, capitaine de cette formation, qui avoue que s'il baisse de régime, le PSG "est l'équipe à battre". Arrivé de Montpellier, Samuel Honrubia ne fait pas tâche dans le discours général de ses coéquipiers: "J'ai horreur de perdre", lance-t-il, rappelant la "culture de la gagne apprise à Montpellier".
Des échanges entre Ancelotti et Gardent
Après avoir vécu dans le monde du tennis, du foot, Jean-Claude Blanc fait donc ses premiers pas dans celui du handball. Pour lui, les trois sports ont un point commun: "Le rapprochement, c'est le côté compétiteurs", dit-il. Mais il ne compte pas limiter la proximité à ce seul fait: "On va favoriser les échanges, entre Carlo (Ancelotti) et Philippe (Gardent), mais aussi entre les joueurs, les équipes, pour tirer tout le monde vers le haut." Les handballeurs, comme les footballeurs du club, seront donc sollicités notamment pour aller rendre visite aux enfants dans les hôpitaux... "Cela fait partie de nos valeurs", insiste le directeur général délégué.
Après le foot et le hand, le PSG version Qatar va-t-il stopper son expansion ou la prolonger à d'autres sports ? "A terme oui", répond Jean-Claude Blanc. "On ne va pas s'arrêter là. Mais on va prendre le temps de le faire. Nous pensons que Paris mérite un grand club omnisport. Il y a la place de construire un grand club plus large que le simple club de football. Le chemin se fera dans le temps, avec la volonté des clubs qui le souhaitent." En revanche, cet agrandissement ne se fera pas en faisant table rase du passé. "Nous souhaitons continuer à jouer à Coubertin. C'est une salle capable d'accueillir 3500 personnes. On est attaché à ce qu'elle soit pleine à chaque match." Mais la volonté est d'en faire "l'écrin", et donc de pouvoir s'entraîner également dedans, ce qui n'est pas sans poser des problèmes avec d'autres entités, d'autres associations. Mais le PSG "ne s'interdit pas Bercy", même si le POPB ne pourra pas accueillir le match choc contre Montpellier en fin de saison, la salle étant prise.
Derrière la volonté d'écarter la carte des favoris, l'ambition demeure. "On a hâte de commencer pour se jauger, voir où on se situe", avance Didier Dinart. "On ne se cache pas que Paris veut gagner un titre européen", souligne Philippe Gardent.
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