Football : Marco Asensio, un joker qui rêve enfin d'un premier rôle avec le PSG
Les sportifs de Majorque s'épanouissent en terre parisienne. Le plus connu d'entre eux, Rafael Nadal, avait triomphé à Roland-Garros dès sa première finale, en 2005. Le 3 janvier au Parc des Princes, Marco Asensio, 28 ans, a apporté sa pierre au Trophée des champions victorieux contre Toulouse (2-0), le premier titre parisien pour l'attaquant né à Palma et recruté l'été dernier, à l'issue de son contrat au Real Madrid. Titularisé lors des deux derniers matchs du PSG, il fait partie du groupe qui accueille Brest, en 8e de finale de Coupe de France, mercredi 7 février (en direct à 21h15 sur France 3 et france.tv).
Avant d'aborder le premier tournant de sa saison, le huitième de finale aller de la Ligue des champions face à la Real Sociedad, mercredi 14 février, Luis Enrique a vu son compatriote monter en puissance lors de ses deux titularisations, contre Brest (2-2) et à Strasbourg (2-1), dans un secteur offensif pourtant fourni. Asensio a marqué à chaque fois. En championnat, il a débuté un match à cinq reprises, pour quatre buts inscrits et une passe décisive, soit un geste décisif toutes les 88 minutes. Sans une blessure à un pied qui l'a éloigné des terrains de début septembre à fin novembre, il aurait peut-être gonflé ses statistiques.
"Ce n'est pas un magicien"
"Ce n'est pas un magicien, il n'a pas une technique d'excellence, mais il est très intéressant car il se trouve dans la bonne zone, au bon moment, et fait le geste approprié, apprécie Omar da Fonseca, consultant pour BeIN Sports sur la Liga espagnole. Il a cette qualité de vouloir être décisif."
A la Maison Blanche, il a beaucoup joué mais n'a jamais été indiscutable. La concurrence en attaque était redoutable (Bale, Cristiano Ronaldo, Benzema). "Sans que l'on sache trop pourquoi, à chaque titularisation, il était en dedans, se souvient Omar da Fonseca. Mais dès qu'il entrait en jeu, il apportait quelque chose à l'équipe. C'était le joker." Un de ces joueurs que l'on ne sait pas exactement situer, ni attaquant ni milieu, comme Isco ou Bernardo Silva. Le premier, qui fut son partenaire au Real, a souffert de sa polyvalence, le second en a fait un atout à Manchester City.
Luis Enrique la voit d'un bon œil. "Avec lui, je peux changer au cours d'un match la manière de jouer sans changer de joueur", expliquait en conférence de presse, courant novembre, le technicien asturien. Asensio n'a disputé que 16 minutes dans cette campagne européenne. Les 180 prochaines pourraient l'aider à changer de statut.
"Un joueur remarquable qui n'est pas remarqué"
La saison dernière, son but marqué en quart de finale retour de C1 face à Chelsea (2-0) a fait d'Asensio le remplaçant le plus prolifique d'Europe, avec neuf buts inscrits en sortie de banc. A Paris, pour sa première expérience hors d'Espagne, c'est à un premier rôle qu'il aspire sous les ordres de Luis Enrique, l'entraîneur qui avait fait de lui un titulaire à la Coupe du monde 2022, dans un rôle de faux numéro 9. Le nouveau sélectionneur, Luis De la Fuente, lui a maintenu sa confiance : Asensio était titulaire côté droit lorsque la Roja a remporté, en juin 2023, la finale de la Ligue des nations face à la Croatie (0-0, 5-4 aux tirs au but).
Dans une attaque parisienne où Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos et Ousmane Dembélé jouent sur courant alternatif, Asensio a un coup à jouer. A Strasbourg, il a noué une complicité prometteuse avec Kylian Mbappé. Toujours utile d'être adoubé par l'influent bondynois. "Asensio n'est pas assez mis en valeur, regrette Omar da Fonseca. C'est un joueur remarquable qui n'est pas remarqué. Du coup, il court après sa propre reconnaissance."
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