Premier League : Ilkay Gündogan et l'habit du buteur
Neuf buts, voilà le total compilé par Ilkay Gündogan depuis le 15 décembre dernier. Le milieu turc, habituellement connu pour ses qualités de régulateur dans l'entrejeu et sa propension à se blesser, s'est métamorphosé depuis qu'il a marqué contre West Bromwich. Depuis ce jour, il a marqué au moins trois buts de plus que tout autre joueur de Premier League. Les deux derniers ont été marqués ce dimanche et se sont même révélés cruciaux dans la victoire de Manchester City contre le champion en titre Liverpool ce dimanche (4-1).
Un sens du but inattendu
Le tout alors qu'il avait manqué d'ouvrir le score sur penalty à la 36e minute, envoyant le ballon au-dessus du but d'Alisson. Gündogan a rapidement digéré son échec et est revenu gonflé à bloc après une première période décevante. Opportuniste, il a ouvert le score à la 48e minute, se jetant après une frappe de Phil Foden déviée par le portier adverse.
Sur le but du 2-1, le Turc est encore en très bonne position quand le même Foden profite d'une erreur de relance d'Alisson pour centrer vers lui. Par deux fois, c'est lui qui a donné l'avantage aux Citizens, avec un sens du but inhabituel chez un joueur de son poste.
"C'est un joueur extraordinaire, tellement intelligent. Il peut jouer milieu défensif, il peut jouer près de la surface de réparation adverse. Et dans cette position, il a le tempo idéal, la sérénité pour décider comment finir l'action". Deux semaines avant le choc contre Liverpool, son entraîneur Pep Guardiola se félicitait de pouvoir compter sur lui, pas surpris de le voir performer dans le domaine offensif. Comme quoi, même à 30 ans, il n'est jamais trop tard pour s'appuyer sur d'autres qualités. La mi-saison à peine dépassée, il a déjà battu son record de buts sur une même saison en championnat (six avec City en 2018-2019).
Tout le monde était pourtant prévenu
Jürgen Klopp connaissait mieux que quiconque le danger que pouvait représenter Ilkay Gündogan, lui qui l'a entraîné pendant quatre saisons en Bundesliga (2011-2015). "C'est un des meilleurs joueurs que j'ai pu entraîner. Il le montrait quand il était jeune avec Dortmund, surtout lors de la saison 2011-2012. C'était incroyable ce qu'il pouvait faire. Il jouait d'ailleurs un peu comme il le faisait en ce moment", notait même le coach de Liverpool la veille du coup de poignard de son ancien rejeton.
Guardiola le savait. Klopp le savait. Mais Gündogan le disait lui-même avant la rencontre. "J'ai beaucoup de confiance, je me sens très bien et calme. Je me sens soutenu d'avoir l'occasion de jouer plus haut sur le terrain. J'essaie d'être plus souvent aux endroits les plus dangereux, plus proche de la surface adverse et d'occuper les bons espaces au bon moment. Et oui, ça marche bien en ce moment". Tout le monde était prévenu et le milieu des Citizens l'a quand même fait. Si les blessures le laissent enfin tranquille, il pourrait étirer la plus belle série de sa carrière.
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