Manchester United, la pompe à fric
Ils ont frappé vite et fort ! Les Red Devils ont montré, pour ceux qui pouvaient encore en douter, la force de frappe financière de la Premier League et de ses cadors. Si le rival honni de City vient de s’offrir la pépite Raheem Sterling pour la modique somme de 68 millions d’euros, United en est pour l’instant lui à près de 100 millions investis sur ce mercato avec les arrivées de Memphis Depay, Matteo Darmian, Bastian Schweinsteiger et Morgan Schneiderlin. S’il est impossible de prédire l’intégration et le futur rendement de ces recrues dont le talent n’est plus à démontrer, le retour sur investissement de cette stratégie à coup de gros sous reste bien maigre pour le moment. Une 7e place sous les ordres de David Moyes, puis une 4e place la saison dernière après un exercice fait autant de hauts que de bas. Mais après les 200 millions investis l’année dernière, la stratégie estivale mancunienne semble rester pour le moment la même, avec les questions et les interrogations qui vont avec.
Embouteillage dans l’entrejeu
L’alignement de zéro sur le marché de la part de Manchester ne laisse pas de place à de réelles convictions tactiques quant aux choix des recrues voulues par le staff des Red Devils. Si Memphis Depay sera probablement amené à succéder à Angel Di Maria, chaque jour plus proche de rejoindre le Paris Saint-Germain, les autres renforts viennent remplir un entrejeu déjà bien fourni côté mancunien. D’autant plus lorsque l’on sait que le club a dégraissé massivement en attaque pour le moment et que ses lacunes défensives sont pointées du doigt depuis plusieurs saisons et le départ de cadres comme Rio Ferdinand, Nemanja Vidic ou Patrice Evra.
Au lieu de ça, les Red Devils ont préféré renforcer leur milieu de terrain. Et de quelle façon ! Amenée à être titulaire dans l’entrejeu mancunien, la paire Schneiderlin-Schweinsteiger ferait rêver plus d’un coach européen. Mais si Louis Van Gaal vient à garder son schéma de jeu de la saison dernière et son milieu à 3, il ne restera donc plus qu’une place à gratter aux côtés du français et de l’allemand. Et la bataille s’annonce rude au vu des concurrents pour cette troisième place : Ander Herrera, Marouane Fellaini, Michael Carrick, Daley Blind ou dans une moindre mesure Juan Mata. Un choix du roi pour Van Gaal qui risque de faire des déçus.
Les chantiers offensifs et défensifs
Mais l’une des grandes interrogations côté mancunien, c’est le dégraissage fait du côté du secteur offensif. Falcao parti, Van Persie poussé vers la sortie et parti faire trembler les filets du côté d’Istanbul, Chicharito qui n'entre plus dans les plans et un Wayne Rooney au four et au moulin que Van Gaal n’a pas hésité à faire jouer plus bas, l’attaque mancunienne paraît bien moribonde à l’orée d’une nouvelle saison où les Red Devils feront leur retour dans la plus prestigieuse des Coupes Européennes. Côté défensif, peu de certitudes pour le moment concernant la saison qui arrive. Point faible pointé du doigt à plusieurs reprises par Van Gaal la saison dernière, le technicien batave souhaite s’activer rapidement sur le marché des transferts pour renforcer ce secteur de jeu.
Et encore une fois, les dirigeants mancuniens seraient prêts à faire parler la puissance de leur compte en banque. Que ce soit le joueur de Valence Nicolas Otamendi ou bien Sergio Ramos du Real Madrid, les offres formulées ne devraient pas se situer en dessous de 40 millions d’euros. De même pour le secteur offensif. Si Edinson Cavani et Robert Lewandoski sont ciblés, c’est surtout la rumeur Thomas Muller qui a fait parler ces derniers jours, avec des bruits faisant état d’une possible offre mancunienne à hauteur de 80 millions d’euros. Des chiffres affolants mais plus surprenants au royaume du football où l’argent est devenu roi.
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