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Les images fortes du retour de la Premier League

Après 100 jours de repos forcé la Premier League a repris ses droits mercredi en rendant hommage au mouvement "Black Lives Matter" et aux personnels soignants ayant lutté contre la pandémie de Covid-19. Le match nul (0-0) entre Aston Villa et Sheffield United a délivré quelques images fortes.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

• Hommage rendu à George Floyd

Premiers à retrouver le pré en Angleterre, les joueurs d'Aston Villa et de Sheffield United ont mis un genou à terre avant le coup d'envoi de la rencontre (voir ci-dessus). Les acteurs ont rendu hommage à George Floyd, afro-américain décédé lors d'une interpellation policière aux Etats-Unis.

"Aston Villa et Sheffield United ont été fiers de se montrer solidaires, par l'action des joueurs et des staffs des deux équipes, pendant les dix première secondes du match de ce soir, exprimant leur soutien collectif au mouvement Black Lives Matter", ont expliqué les deux clubs dans un communiqué commun. 

Peu avant la rencontre, la Premier League annonçait que lors des 80 prochains matches post-reprise, les noms des joueurs seraient remplacés par le slogan Black Lives Matter. Sur chaque maillot, un patch en forme de cœur avec l'inscription "NHS" sera ajouté sur chaque maillot, en guise de soutien aux personnels de santé. Ces derniers sont en première ligne dans la lutte face à la propagation du Covid-19.

• Les stigmates du Covid-19

Une minute de silence a d'ailleurs été observée pour leur rendre hommage. Un moment très émouvant pour l'entraîneur d'Aston Villa, Dean Smith, dont le père est décédé de la maladie récemment. Ron Smith a longtemps travaillé comme steward au Villa Park et une veste orange fluo avec le numéro 79, comme son âge au moment de son décès, avait été posée en son hommage dans les tribunes.

Cette minute de silence résonnera aussi particulièrement du côté d'Arsenal - Manchester City, puisque l'entraîneur des Citizens, Pep Guardiola, a perdu sa mère au plus fort de l'épidémie. De son côté, Mikel Arteta, le coach des Gunners - et ex-bras droit de Guardiola - a été la première personnalité du football anglais testée positive, le 12 mars, entraînant la suspension de trois mois dont on s'apprête à sortir. "Le soir j'ai eu des symptômes et vu à quel point c'était sérieux - je devais le signaler. J'aurais pu mettre des gens en danger", avait notamment raconté Arteta.

L'ambiance pesante des matches est exacerbée par des tribunes vides mais artificiellement bruyantes, comme on a pu le voir du côté de l'Allemagne et de l'Espagne ces derniers jours. Evidemment, d'importantes précautions sanitaires ont été prises pour éviter tout risque de transmission du coronavirus.

• La VAR et la Goal Line à l'arrêt

C'est dans ce contexte très étrange que les Villains et les Blades se sont écharpés. Les deux promus ont les yeux tournés vers des horizons opposés. Les premiers se contenteront d'un maintien en Premier League quand les seconds peuvent espérer se mêler à la lutte pour une qualification en Ligue des Champions. 

Dans le jeu, les spectateurs n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Il y a des 0-0 soporifiques et des 0-0 spectaculaires. Cette rencontre n'entre dans aucune des deux cases. Quelques situations sur coups de pied arrêtés et quelques jolies parades du gardien de Sheffield, Dean Henderson, et pas grand chose de clinquant. Mais une polémique, déjà.

Juste avant la pause, les Blades ont bien cru ouvrir le score au terme d'un coup franc excentré tiré par Oliver Norwood et mal apprécié par Orjan Nyland, le portier d'Aston Villa, mais l'arbitre de la rencontre a demandé aux acteurs de continuer à jouer. Pourtant, le ballon, solidement agrippé par Nyland derrière son poteau, dans son propre but, semblait avoir incontestablement franchi la ligne. M. Oliver a indiqué que sa montre n'avait pas vibré et la VAR n'est pas intervenue.

A en croire le visage des supporters de Sheffield United, restés chez eux, l'assistance à l'arbitrage n'est pas prête de faire l'unanimité. On l'avait presque oubliée et voilà que les interrogations repartent de plus belle.

 

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